Histoires Archives - Nordiq Canada https://nordiqcanada.ca/fr/news-category/histoires/ Wed, 01 May 2024 20:31:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://nordiqcanada.ca/wp-content/uploads/cropped-site-icon-2-32x32.png Histoires Archives - Nordiq Canada https://nordiqcanada.ca/fr/news-category/histoires/ 32 32 Le diversité sur les sentiers Comment le programme de formation des instructeurs de Nordiq Canada contribue à rendre le ski de fond accessible à tous https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/le-diversite-sur-les-sentiers-comment-le-programme-de-formation-des-instructeurs-de-nordiq-canada-contribue-a-rendre-le-ski-de-fond-accessible-a-tous/ Wed, 01 May 2024 16:55:04 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=18594 « Pendant l’intersaison, nos athlètes chaussent des skis de fond », explique Keisha Lewis. « C’est leur façon de s’entraîner. J’ai vu nos compétiteurs le faire, et puis des gens qui font l’école à la maison m’ont dit : “Oh, j’aimerais bien que mes enfants fassent quelque chose comme ça !” J’ai contacté Kanata Nordic et j’ai lancé un programme de ski de fond pour les enfants qui font l’école à la maison.

 

« Le problème étant que, comme ça arrive souvent, personne n’était disposé ou disponible pour mettre en œuvre ce qui était de toute évidence une merveilleuse idée », note Lewis avec amusement, « j’ai donc pris la tête du projet » fait-elle remarquer un brin d’ironie.

 

Lewis passe ses étés sur l’eau, travaillant au Ottawa River Canoe Club, une organisation de canoë-kayak à but non lucratif qui organise des programmes récréatifs et compétitifs dans l’ouest de la capitale nationale depuis plus de vingt ans.

 

« Au cours des deux ou trois dernières années, j’ai appris à skier par moi-même et j’ai également enseigné à ces enfants qui font l’école à la maison ».

 

C’est dans ce contexte que le nouveau volet de formation des instructeurs de Nordiq Canada s’avère idéal.

 

Les cours, qui font partie d’un programme financé à hauteur de 322 000 dollars par l’initiative Sport communautaire pour tous de Sport Canada, sont conçus pour former des instructeurs de tous niveaux d’expérience afin qu’ils puissent mieux servir les nouveaux skieurs sous leur responsabilité. Le programme fournit du matériel pédagogique, aide les instructeurs à développer leurs compétences en matière d’enseignement, les initie au ski para-nordique et met l’accent sur la nécessité de rendre les programmes ouverts à tous.

An Instructor Stream Workshop takes place in Canmore Ab

« Il n’y a que des choses formidables à dire à ce sujet », se réjouit Lewis. « Lorsque Kanata (Nordic) m’a offert la possibilité de participer à une formation d’instructeur à Kelowna, j’ai sauté sur l’occasion ».

 

Nordiq Canada a organisé six cours à travers le pays. En outre, 12 subventions ont été accordées à des clubs pour leur permettre d’offrir des cours à tous les Canadiens, et en particulier à ceux qui appartiennent à des groupes sous-représentés comme les Noirs, les Autochtones et les personnes appartenant à la communauté 2ELGBTQIA+.

 

« Honnêtement, je n’avais pas beaucoup d’attentes. J’y suis allée avec l’esprit ouvert et j’ai reçu bien plus que ce que j’avais prévu.

 

« Ce que j’ai surtout retenu, c’est qu’en tant qu’instructeur, quel que soit le niveau d’habileté des participants, il y a des éléments de base – la position, la posture du corps – que l’on peut ajuster et qui permettent de progresser ».

 

Nadia McKenzie a également participé au cours à Kelowna. Responsable du programme Black Ottawa Connect, Nadia s’est intéressée au ski après avoir discuté avec Marlene Alt, responsable du programme We All Belong à Kanata.

« J’étais assez intimidée quand je suis arrivée parce que c’était seulement la troisième fois que je faisais du ski de fond et, tout à coup, j’apprenais à être entraîneure. Je me disais : “Oh, mon Dieu. Pourquoi me suis-je inscrite ? Je me sens comme un imposteur. Je ne devrais même pas être ici”.

 

Mais, avec l’aide des animateurs de l’atelier, McKenzie a vite compris.

 

« J’y suis allée avec tout mon cœur parce que je veux continuer à travailler en tant qu’instructrice et en tant que personne de couleur, pour que davantage de membres de ma communauté puissent venir et participer à ces sports dans lesquels ils ne pensent peut-être pas avoir leur place », dit-elle.

 

Stephen Novasad works with a participant during the Instructor Stream Workshop in Canmore AB.

« Des programmes comme We All Belong me touchent droit au cœur. J’essaie vraiment d’impliquer les membres de la communauté noire. Je sais que ce n’est pas si accessible que cela. Je sais qu’ils ne voient pas beaucoup de personnes avec la peau foncée dans cette région. Alors, égoïstement, je pense que s’ils me voient là-bas – même si deux, trois ou quatre personnes proviennent de Black Ottawa Connect en partenariat avec Kanata – ils diront peut-être : “J’aime ça. Je veux continuer à le faire”. “Si c’est le cas, j’en serai très heureuse ».

 

Ronnie Gordon, une autre personne présente à la formation de Kelowna, avait une longueur d’avance sur Keisha Lewis et Nadia McKenzie pour ce qui est de l’expérience sur les pistes. Autodidacte, skiant depuis 1975, Ronnie est actuellement responsable du club de l’Alliance des moniteurs de ski du Canada pour le Nickel Plate Nordic Centre à Penticton, en Colombie-Britannique.

 

Gordon a participé à la fondation du Rainbow Outdoor Collective en 2023, un programme conçu pour promouvoir l’inclusion et l’acceptation des personnes âgées de 12 à 25 ans qui souhaitent s’impliquer dans le sport.

 

« Le volet pour les instructeurs », s’enthousiasme Gordon, « est une excellente initiative. Le travail accompli par cette équipe est tout simplement incroyable. Ils se sont tellement investis que je ne pense pas que nous puissions les féliciter autant qu’ils le méritent.

 

« Le véritable secret de cette formation d’instructeurs est d’amener les gens à faire des choses sans qu’ils se rendent compte qu’ils sont en train d’apprendre. Ils ne nous ont pas donné de

véritables conseils techniques. Nous nous sommes lancés et, soudain, nous nous sommes retrouvés en position de force.

 

« C’est donc sans effort. Je l’ai très vite adopté dans mes propres cours. J’ai vraiment aimé la façon dont tout a été planifié. En deux jours, j’ai formé un groupe cohérent qui est devenu un véritable groupe d’amis.

 

La formation d’instructeur ne ressemble pas à la plupart des cours proposés dans le monde du ski de fond. Plutôt que d’amener un skieur à un certain niveau, il s’agit de le rencontrer à son niveau et d’adapter le programme pour lui permettre de s’améliorer. L’objectif est d’inciter une personne à s’améliorer continuellement et d’inciter les autres à faire de même.

 

« Je veux simplement donner aux gens ce point d’accès », explique Lewis. « Je n’essaie pas nécessairement de faire passer quelqu’un du stade de débutant à celui de compétiteur. Je leur ouvre simplement la porte lorsqu’ils ont besoin qu’on leur montre les différentes possibilités d’entraînement qui s’offrent à eux.

 

« Je pense qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Il faut trouver des personnes comme Nadia et moi qui veulent et peuvent se lancer dans de nouveaux sports et inciter d’autres personnes à y participer. Il s’agit de trouver non seulement plus de personnes, mais aussi des personnes plus diversifiées.

 

Keisha Lewis continue d’aimer l’eau pendant les mois d’été, bien sûr. Mais maintenant, elle aime aussi les sentiers en hiver.

 

« Il y a tellement de gens qui peuvent suivre ce type de formation (“volet instructeur”) et aider plus de gens à skier », souligne-t-elle. « J’ai l’impression d’avoir acquis une très bonne compréhension du sport à Kelowna, de ce que cela signifie pour les adultes de participer, mais je dois encore prendre ce que j’ai appris et voir comment je peux l’appliquer aux groupes avec lesquels je travaille.

 

« Personnellement, le ski a changé mes hivers. J’attends maintenant l’hiver avec impatience. Et si ça peut m’arriver …

 

Ronnie Gordon, Nadia McKenzie, and Keisha Lewis ski during the Nordiq Canada Instructor Stream Workshop in Kelowna BC.

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La National Winter Sports Development Association offre une régularité https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/la-national-winter-sports-development-association-offre-une-regularite/ Wed, 03 Apr 2024 18:24:46 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=18371 Le rendement sur investissement est à la vue de tous. Vous pouvez le voir dans les médailles accrochées au cou des athlètes et les places fièrement méritées sur les podiums. Vous pouvez le voir dans la reconnaissance croissante des noms, du progrès, des habiletés et des accomplissements des skieurs canadiens.

 

En février seulement, le retour sur investissement était clair dans la vallée alpine de Planica, en Slovénie, lorsque Sonjaa Schmidt, 21 ans, de Whitehorse, au Yukon, a marqué l’histoire en devenant la première canadienne à remporter une médaille d’or en ski de fond aux championnats du monde de ski FIS U23. Il l’était une fois de plus lorsque Derek Deuling, lui aussi de Whitehorse, a fait équipe avec Jasmine Drolet de Rossland, en Colombie-Britannique, Max Hollmann de Thunder Bay, en Ontario, et Liliane Gagnon, de Québec, pour remporter l’or au relais mixte lors de la même compétition.

L-R: Derek Deuling (Yukon), Liliane Gagnon (Quebec), Jasmine Drolet (British Colombia), Max Hollmann (Ontario) celebrate gold at the U23 FIS Nordic World Ski Championships

Lors de ces exploits et pendant les préparatifs de nombreux autres succès en ski de fond canadien, la National Winter Sports Development Association (NWSDA) a joué un rôle discret, mais essentiel.

 

Créée en 2008 en tant qu’initiative lancée par le titan des affaires et philanthrope de la Colombie-Britannique Bob Disbrow et sa famille, la NWSDA offre depuis un financement régulier pour le développement des skieurs de fond de partout au pays. Le financement est axé sur le soutien aux clubs pour les aider à payer et à former des entraîneurs qui permettront aux athlètes de niveau international de s’épanouir. Le financement aide également les clubs à rendre la profession d’entraîneur plus attirante en offrant du perfectionnement professionnel, un fonds de retraite et des avantages sociaux.

 

Bob Disbrow connaît bien l’innovation sportive, car il fait partie d’un groupe responsable de l’adoption des deux premières générations de pirogue à balancier à six places au Canada. Bob et sa femme Kim Kawagushi ont commencé à faire partie du groupe de ski de fond Lotus Sports Club dans les années 80 et le sport est rapidement devenu une passion partagée.

 

En 2001, en vacances à Soldier Hollow sur le site des Jeux olympiques de 2022, Bob et Kim ont été impressionnés par la performance des athlètes d’Équipe Canada lors de l’épreuve préparatoire de Coupe du monde. Cette performance les a inspirés à devenir des partenaires clés pour les Olympiques de 2002 et au-delà.

 

Après la récolte de médailles olympiques en 2006, Bob, Kim et leurs enfants, Fei et Brent, ont reconnu le besoin d’une aide continue pour les skieurs de fond canadien, ce qui a mené à la création de la NWSDA en 2008. Ils siègent maintenant au sein de son conseil d’administration.

 

Au cours des dix dernières années, la NWSDA a investi 1,4 M$ dans le développement du ski de fond par le biais de son partenariat avec Nordiq Canada et ses services aux clubs.

 

Jen MacKeigan, entraîneure du Whitehorse Cross Country Ski Club, comprend bien le rôle essentiel de la NWSDA pour aider à transformer les jeunes talents en skieurs d’élite.

 

« La NWSDA aide à offrir un entraînement continu aux athlètes, ce qui est absolument vital pour eux, » explique MacKeigan. « Sonjaa et Derek, dans la partie développement de leur carrière, ont toujours eu

le même entraîneur-chef, ils n’avaient donc pas à toujours essayer de s’ajuster ou s’adapter à une nouvelle personne tout en apprenant des choses majeures. »

 

« Nous avons vu des choses incroyables se produire (au Yukon). Au fil des années, nous avons produit beaucoup d’olympiens et de paralympiens : Emily et Graham (Nishikawa), Knute (Johnsgaard). Cette année, Sasha (Masson) est sur l’équipe de Coupe du monde. Puis, bien sûr, Derek, après une blessure, et Sonjaa, qui ont réalisé des performances incroyables chez les U23. »

 

« En étant toujours avec le même entraîneur, le développement et la progression sont plus rapides. Dans ce genre de partenariat, il faut apprendre comment l’autre travaille, comment donner et recevoir les rétroactions, apprendre comment leur enseigner des choses. De cette façon, lorsqu’il y a un problème, on peut se dire : “Ok, je sais comment gérer et régler ça.” On sait sur quoi on travaille d’un entraînement à l’autre et d’une saison à l’autre. »

 

« Je n’ai jamais entraîné ailleurs, seulement avec les jeunes du Yukon depuis quatre ans, donc je ne peux pas parler des autres milieux, mais je peux voir à quel point c’est bénéfique pour notre programme et je ne crois pas que nous aurions autant de succès si les entraîneurs changeaient tout le temps. »

 

Pensez pour un moment au fait que parmi les 20 Canadiens qui ont participé aux derniers championnats du monde juniors et U23, 19 ont été touchés par le financement de la NWSDA, tout comme de nombreux olympiens.

 

Cette année, le financement de la NWSDA a été partagé entre six clubs en Colombie-Britannique, cinq au Québec, trois en Alberta et en Ontario, un au Yukon et un au Nouveau-Brunswick. Nordiq Canada travaille avec la NWSDA pour choisir et aider les clubs qui reçoivent une aide financière.

 

Andrea Stapff a représenté le Canada en aviron aux Jeux olympiques d’été de 1980 et 1984 avant de se tourner vers une autre passion sportive en devenant entraîneure au Bulkley Valley Cross Country Ski Club à Smithers, en Colombie-Britannique.

 

« Un élément important est lorsque le club peut offrir tous les services, des programmes récréatifs aux programmes de haute performance, » explique Stapff. « Du développement des habiletés au développement des athlètes en compétition. »

« Ces bourses rendent cette offre possible, elles aident à mettre en place la direction requise pour orienter ce genre de développement, contrairement à un club entièrement dirigé par des bénévoles. Ces clubs peuvent quand même fonctionner et bien réussir, mais il y a une grande différence quand il y a une direction qui possède une expertise professionnelle pour organiser tous ces éléments, de l’encadrement au niveau communautaire jusqu’à l’élite. Le professionnalisme qui est possible dans l’aide quotidienne grâce au financement de la NWSDA offre cette expertise pour aider à guider les skieurs talentueux vers les plus hauts sommets. »

 

« Il est maintenant reconnu qu’il n’est pas possible d’y arriver à long terme en tant que bénévole, » dit Stapff. « Les gens ne choisissent pas ce travail pour y faire de l’argent. Ils le font, car ils aiment ça. J’aime le ski. C’est ma passion. Être capable de faire tout ça et d’être active dans le cadre de mon travail est un bonus.

 

On travaille avec les enfants et les parents qui sont fonceurs, qui performent, qui veulent réussir, alors ils sont prêts à essayer, à travailler fort. Le ski de fond est un sport difficile, ce n’est pas du tout facile. Ça fait en sorte qu’un certain type de personne est attiré par ce sport.

 

De mon point de vue, dans ma situation, savoir que le club a accès à ce financement me donne plus confiance en sachant qu’il y aura un travail à l’avenir et que le club s’engage à travailler avec des professionnels à titre professionnel.

 

Avoir l’aide en place me fait sentir mieux par rapport à la profession d’entraîneur. C’est une profession très particulière, et je crois qu’elle est souvent sous-évaluée. Ce financement permet de donner une valeur concrète à la profession. »

 

L’avis de Jen MacKeigan sur la continuité est partagé par Stapff.

 

« La continuité est essentielle pour tous : l’entraîneur, les athlètes, les familles, les personnes avec qui on travaille au club, » souligne-t-elle.

 

« J’occupe ce poste depuis un moment et quand j’ai commencé en tant qu’entraîneure bénévole, certains enfants avaient 5 ans, et j’ai été leur entraîneure jusqu’à la fin du secondaire. Puis, ils ont quitté le programme et ont été faire de grandes choses, comme participer à des Coupes du monde. C’est vraiment super de voir ça et d’avoir joué un rôle dans leur progression.

 

Il est important de reconnaître que les médailles de ces athlètes U23 cette année ne sont pas seulement le résultat des quelques dernières saisons. C’est le résultat du développement de jeunes athlètes qui ont participé à un programme de club avec constance, peu importe d’où ils viennent, qui avaient accès à un bon entraîneur dès le début. »

 

Le cheminement d’un débutant motivé vers une médaille U23 en Coupe du monde ou aux Jeux olympiques n’arrive pas du jour au lendemain. Ce cheminement demande des années de dévouement constant de la part des skieurs, des entraîneurs, des administrateurs de club et du personnel. Il demande également des partenaires financiers loyaux à long terme, comme la National Winter Sports Development Association.

 

Le rendement sur investissement est à la vue de tous.

 

« Cette aide sur une base régulière, quand d’autres sources de financement à d’autres niveaux vont et viennent, c’est énorme, » souligne Stapff.

 

« La plupart des autres subventions vont affecter ceux au sommet, et non à la base, là où tout commence. Ce type d’engagement, par la famille Disbrow et Kawagushi, cette fondation, permet de financer le niveau communautaire pour aider au développement du sport. Un sport que j’aime. »

 

« Sans cette aide, ça serait beaucoup, beaucoup plus difficile. »

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Le nouveau conseil d’administration maintient le cap pour devenir l’un des sports les plus sécuritaires et les plus accueillants au Canada https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/le-nouveau-conseil-dadministration-maintient-le-cap-pour-devenir-lun-des-sports-les-plus-securitaires-et-les-plus-accueillants-au-canada/ Fri, 01 Sep 2023 16:20:19 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16820 Pour Morgan Rogers, la question est très personnelle, elle touche une corde sensible.

« Cette question, souligne la toute nouvelle présidente du conseil d’administration de Nordiq Canada, est un sujet qui me passionne, auquel je réfléchis et sur lequel je travaille beaucoup.

« J’ai moi-même vécu l’expérience de ne pas me sentir en sécurité ou incluse sur un lieu de travail. Cela m’est arrivé dans le cadre d’un emploi d’été non lié au sport.

« Je l’ai donc vécu et j’ai compris ce que c’est que de ressentir ce genre de choses. C’est pour cette raison que je me suis tournée vers le sport, un domaine dans lequel je me suis toujours sentie chanceuse et en sécurité.

« Ça m’a aidé à faire face à cette autre expérience et à la surmonter.

 

Morgan Rogers

« Pour cette raison, je comprends vraiment la différence que ça peut faire et je vois la différence entre un espace sécuritaire et un espace qui ne l’est pas. Il est très important pour moi de veiller à ce que tout le monde se sente bien accueilli ».

Lors de sa campagne à la présidence, Morgan a mis l’accent sur un environnement plus sécuritaire et plus accessible à tous au sein de Nordiq Canada. Avant de prendre les commandes, elle avait agi comme personne-ressource pour un comité directeur qui a mené à la création d’un comité de protection, élargissant l’initiative à la fois au sport sécuritaire et au REDI (réconciliation, équité, diversité et inclusion).

Depuis la refonte de sa gouvernance en 2016, Nordiq Canada demeure le chef de file des organismes nationaux de sport (ONS) en matière d’adoption de politiques visant à assurer des milieux sécuritaires et inclusifs. Ainsi, lors de l’AGA en juin, les membres votants ont approuvé un règlement qui exige que toutes les divisions et tous les clubs adoptent une série commune de politiques sur le sport sécuritaire.

« La sécurité dans le sport et la protection – la protection étant ce mandat plus large qui consiste non seulement à prévenir la matraitance, mais aussi à créer des espaces équitables, diversifiés et inclusifs – occupent manifestement beaucoup de place dans l’actualité sportive canadienne en ce moment », déclare Mme Rogers. « Ce qui manque, c’est le temps et l’attention consacrés aux ONS qui font un excellent travail ou à ce qui fonctionne. Je suis très fière de faire partie d’un ONS qui fonctionne bien et qui reconnaît qu’il y a encore du travail à faire. »

Les nouveaux membres du conseil d’administration élus le 17 juin seront également appelés à aider Nordiq Canada à aller de l’avant : Julian Smith, de l’Ontario, l’un des deux directeurs-athlètes, porte-parole des athlètes ; Kate Scallion, de la Colombie-Britannique, qui a de l’expérience en résolution de différends sportifs et en gestion de cas de sport sécuritaire ; l’avocat Bruno Caron, qui a de l’expertise en gouvernance d’entreprise ; Lex Albrecht, cycliste de calibre national depuis neuf ans, qui a siégé au conseil des athlètes de Cyclisme Canada, une plateforme pour les droits des athlètes, le bien-être global et la gouvernance ; et Shawn Leamon, de Terre-Neuve, gestionnaire d’un club de ski autochtone et officiel de ski.

Les membres du conseil d’administration qui ont terminé leur mandat cette année sont les suivants : Ted Kalil, Sarah Daitch, Charlotte MacNaughton, Alexis Turgeon et Scott Hill, tandis que Toni Scheier, Jo-Anne Wolach, Derek Estabrook et Katie Weaver restent au conseil.

« Bien entendu, les membres sortants du conseil d’administration, qui ont apporté d’importantes contributions au fil des ans, nous manqueront », a déclaré Mme Rogers. « Mais nous nous réjouissons de pouvoir compter sur l’expertise et les nouvelles perspectives des membres du conseil d’administration. »

« La fréquence des renouvellements » (les membres du conseil ont un mandat de trois ans, avec un maximum de deux mandats) « peut être difficile sur le plan de la gouvernance, mais en tant que personne qui valorise la diversité et l’inclusion, je pense que le renouvellement des membres, qui permet d’avoir de nouvelles voix et que le conseil ne soit pas toujours le même, est précieux et constitue une force ».

Le renforcement de la culture et l’enrichissement de l’expérience des skieurs de fond à tous les niveaux sont naturellement au cœur des priorités.

« Le sport sécuritaire », reprend Mme Albrecht, « est de toute évidence très important. C’est ce qui aurait dû être fait depuis longtemps. Dans tous les sports.

« Ce que nous pouvons faire maintenant, c’est tirer les leçons du passé et nous concentrer sur le présent et l’avenir, et c’est ce que fait Nordiq Canada en étant l’un des leaders en matière de sport sécuritaire. C’est formidable. Cet engagement est excellent pour le sport, pour sa pérennité et pour la communauté. C’est vraiment génial que tout le monde, y compris les membres du conseil d’administration, soit impliqué dans le sport sécuritaire. »

En fait, Mme Albrecht a laissé passer l’occasion de se présenter au conseil d’administration de Cyclisme Canada, encouragée par M. Kalil, ancien membre du conseil d’administration de Nordiq Canada, un ami et compatriote montréalais, afin de sortir de sa zone de confort.

Lex Albrecht

« Je me suis dit que je pourrais peut-être apporter encore plus de valeur à une organisation parallèle », explique Mme Albrecht. « Par là, je veux dire une autre équipe nationale canadienne, un autre sport d’endurance, avec une structure similaire à celle de Cyclisme Canada – sans lieu centralisé pour l’équipe nationale.

« Pour moi, en tant que personne, c’est agréable de pouvoir sortir un peu du cadre dans lequel j’ai été si fortement impliquée au cours des dix dernières années de ma vie.

« L’une des choses que j’aime vraiment, vraiment beaucoup, c’est que j’ai l’impression de faire partie d’un groupe de gagnants, dans la mesure où ce sont tous des gens qui visent le même objectif, qui ont la même mission. Pour moi, c’est important. Une bonne et solide équipe avec des gens passionnés et motivés.

« Je pense que j’ai commencé à prendre ça pour acquis, en étant dans le sport depuis si longtemps, mais ce n’est pas courant dans la vie de tous les jours. Donc, pour moi, c’est un groupe excitant et stimulant dont je peux faire partie ».

Œuvrant actuellement comme conseillère en marketing pour diverses entreprises, tant dans le domaine du sport que dans d’autres domaines, Mme Albrecht espère apporter au conseil d’administration de Nordiq Canada de nouvelles idées en matière de développement des affaires, dans le but d’obtenir des sources de financement supplémentaires, maintenant et plus tard.

« Il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu dans le financement – le marketing, le récit, l’accroissement de la visibilité, le réseautage, la communication aux groupes des avantages de faire partie d’un programme de haut niveau et de son incidence sur l’ensemble des Canadiens, s’enthousiasme-t-elle. « Je ne pense pas que beaucoup d’organisations ou de sources potentielles de financement soient conscientes de la possibilité de s’associer à une organisation comme Nordiq Canada et d’aligner leurs marques sur un programme comme celui-là ».

Smith, contrairement à sa collègue membre du conseil d’administration qui a une expérience dans le domaine du cyclisme de haut niveau, a toujours été un adepte du ski de fond. Ancien membre (et, espère-t-il, futur membre) de l’équipe nationale, il se joint à Katie Weaver, de la Colombie-Britannique, qui l’a encouragé à se présenter au conseil d’administration, pour faire entendre la voix des athlètes. L’une des mesures les plus progressistes prises par Nordiq Canada, souligne M. Smith, est la mise en place d’un représentant masculin et d’une représentante féminine des athlètes.

23.02.2023, Planica, Slovenia (SLO):
Julian Smith (CAN) – FIS nordic world ski championships cross-country, individual sprint, Planica (SLO). www.nordicfocus.com. © Modica/NordicFocus.

« Le travail de chaque conseil d’administration est de diriger l’organisation qu’il représente du mieux qu’il peut, n’est-ce pas ? » demande Smith, qui est tombé amoureux du sport en grandissant dans le sud de l’Ontario. « Un organisme de sport se doit d’avoir une communication axée sur la synergie. Comment est-ce possible sans la présence d’un athlète ou de plusieurs athlètes à la table ? Nordiq Canada a été à l’avant-garde de cette démarche dans le sport canadien, avec une représentation féminine et masculine des athlètes.

Lui-même athlète de compétition et pleinement investi dans l’avenir du sport, un mot saute aux yeux de M. Smith lorsque des sujets d’amélioration sont abordés dans la conversation.

« La communication. Qu’il s’agisse de sport, de sécurité, de bien-être, de nutrition, etc., si la communication est bonne, la conversation s’en trouvera améliorée », souligne-t-il. « Mais si la communication est mauvaise, la conversation se terminera probablement à un seul endroit. Et je pense que vous savez où je veux en venir…

« C’est un objectif que je suis fier de défendre et je pense que Nordiq Canada le fait avec moi et Katie – améliorer la communication et les échanges. En faisant ça, on améliore les performances, le bien-être et le bonheur des entraîneurs, des athlètes, des membres du personnel et des parents, et ce, à tous les niveaux.

« Je pense que nous sommes sur la bonne voie, en particulier en ce qui concerne la protection et la sécurité du sport. Cela fait partie de la démarche.

Évidemment, la communication est essentielle partout, à tous les niveaux, au sein d’un sport. Depuis les leçons de ski sur la neige du club local, en passant par les pistes de Coupe du monde de Ruka, en Finlande, d’Oberhof, en Allemagne, et de Canmore, et jusque dans les salles de conférence de l’ONS.

« Observer cette évolution dans le cadre de la formation des membres du conseil d’administration et du personnel en vue d’engager ces conversations difficiles et de travailler au changement a été très enrichissant. Le fait de voir les membres du conseil d’administration passer du stade où ils levaient la main en disant « Désolé, qu’est-ce que REDI ? » à celui où ils disent « C’est important si nous envisageons l’inclusion dans cette conversation » est le genre de progrès et d’évolutions qui, ces dernières années, m’ont rendue très, très fier du travail accompli par l’ensemble du conseil d’administration, de l’ouverture d’esprit et de la volonté dont chacun fait preuve.

« Nous continuons à promouvoir le message, mais il fait de plus en plus partie de nos conversations et de nos considérations quotidiennes. Et c’est formidable. »

Les améliorations apportées au cours des six dernières années ont eu un effet positif. Mais personne au sein du conseil d’administration de Nordiq Canada n’est près d’être satisfait.

Surtout pas la présidente.

« Personne n’est parfait, reconnaît Morgan Rogers, mais nous faisons un effort concerté pour faire du bon travail.

« Je ne présiderais pas ce conseil si je ne croyais pas à ce que nous faisons, à la manière dont nous le faisons et à la voie que nous suivons.

« Le sport sécuritaire et la protection sont en quelque sorte une combinaison de mes passions, qui sont de faire en sorte que tout le monde se sente en sécurité et inclus, afin que d’autres n’aient pas à vivre ce que j’ai vécu, dans un endroit où je vois déjà tant de bonnes choses et tant de potentiel. »

 

 

 

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Accueillir l’hiver : Le ski de fond au service de l’intégration des nouveaux arrivants 2ELGBTQI+ au Canada https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/accueillir-lhiver-le-ski-de-fond-au-service-de-lintegration-des-nouveaux-arrivants-2elgbtqi-au-canada/ Wed, 28 Jun 2023 16:55:16 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16607 Pour Valentina Modryka, la décision de quitter Odessa, la troisième ville d’Ukraine déchirée par la guerre, perchée sur la rive nord-ouest de la mer Noire, pour prendre un nouveau départ à l’autre bout du monde, a été difficile, mais nécessaire.

 

Autant pour sa vie que pour son mode de vie

 

« J’ai quitté le pays à cause de la guerre. Mais pour moi, le Canada est aussi très ouvert d’esprit », explique Modryka, fière membre de la communauté 2ELGBTQI+. « Chez moi, c’est assez strict. On ne dit pas aux gens que l’on appartient à un ‘autre camp’, pour ainsi dire ».

 

C’est donc un endroit où elle se sent plus à l’aise d’être elle-même ?

 

« Oui. Exactement.

 

« C’était quand même assez difficile (de partir). J’ai de la famille à Odessa. Mes parents sont décédés. Pas pendant la guerre, ils n’étaient déjà plus là. Mais j’avais de la famille. Aujourd’hui, la situation à Odessa n’est pas si mauvaise, du moins si on la compare à celle de l’est du pays.

 

« Puisque je connais l’anglais, je n’avais pas apprendre une autre langue en venant au Canada, comme j’aurais eu à le faire en Europe. J’ai fait des recherches sur les autres provinces. Le salaire est un peu plus élevé ici qu’ailleurs. J’ai aussi des amis ici. Ils m’ont parlé de l’Alberta et de Calgary.

 

« C’est pourquoi j’ai choisi cette ville. »

 

Elle a donc entamé le processus de réinstallation, décroché un emploi dans le domaine du contrôle de la qualité dans une entreprise de transformation et commencé à s’intégrer à la culture canadienne ainsi qu’à la communauté 2ELGBTQI+ de la ville.

 

Peu après son arrivée, Modryka a entendu parler d’un projet lancé par le Calgary Gay Ski and Social Club (CGS&S) en partenariat avec le Calgary Centre for Newcomers et la End of the Rainbow Foundation, un groupe à but non lucratif basé à Calgary qui aide à installer et à soutenir les réfugiés qui s’identifient comme faisant partie de la communauté 2ELGBTQI+.

Le projet était une leçon d’initiation au ski de fond pour les immigrants 2ELGBTQI+ au Canada, qui a eu lieu le 26 février. L’équipement et les cours étaient gratuits.

Quoi de plus typiquement canadien qu’une journée sur la neige ?

Encore aujourd’hui, en plein Mois de la fierté, le plaisir qu’elle a éprouvé et la camaraderie qu’elle a ressentie ce jour-là aux côtés d’autres immigrants 2ELGBTQI+ dans ce pays continuent de faire écho.

 

« En tant que nouvelle arrivante au Canada, je n’avais jamais skié auparavant », admet Modryka. « Je m’attendais à rencontrer de nouvelles personnes, à me faire de nouveaux amis. C’était un aspect important pour moi. Et c’est ce que j’ai fait.

« Tout le monde nous a mis à l’aise.

« Ils ont été très gentils. Ils ont préparé du café et des pâtisseries. Il y a eu des moments drôles. Tout le monde a dû apprendre à tomber. Puis apprendre à se relever.

 

« En fait, c’était très amusant. »

 

Le projet a été réalisé dans le cadre de l’Initiative pour l’équité de Nordiq Canada, financée en partenariat par Le Sport communautaire pour tous de Sport Canada, une subvention créée pour éliminer les obstacles et augmenter la participation au ski de fond pour les groupes sous-représentés. Une douzaine de participants ont participé au programme.

 

« Pourquoi faire ça ? Pour établir des liens avec les nouveaux arrivants homosexuels canadiens qui vivent à Calgary », explique le président du club, Roy Strum. « Il s’agit de créer un milieu sûr, inclusif, accueillant et bienveillant. C’est le genre de communauté que nous voulons créer ici.

 

« Pour de nombreuses personnes, il n’est pas facile d’être homosexuel, de se révéler en tant que tel. C’est pourquoi cet événement est en partie motivé par la volonté de permettre aux gens d’être ouvertement fiers de ce qu’ils sont en tant que personnes, en tant qu’athlètes, en tant que membres de la société ; c’est un endroit où il n’y a pas de mal à être soi-même et où l’on est apprécié pour qui l’on est.

 

« Il s’agit de permettre à ces nouveaux Canadiens 2ELGBTQI+ de pratiquer un sport d’hiver amusant en plein air, en élargissant la portée de la communauté pour que ces personnes aient le sentiment de faire partie de ce qui se passe ».

 

« Nous voulions établir ces liens et sensibiliser une communauté, notre communauté, la communauté gay, qui, à mon avis, est sous-représentée et mal desservie. »

 

« Nous avons accueilli des personnes originaires de pays d’Europe de l’Est, d’Ukraine, de Biélorussie, du Mexique et d’autres pays d’Amérique latine. Une participante venait de Russie », souligne Harri Ulmer, un autre organisateur de l’événement. « Certains habitants de pays chauds ne se rendaient pas compte qu’ils pouvaient faire des choses en hiver. Ils pensaient que l’hiver était quelque chose qu’il fallait endurer. C’était donc une façon de les initier à un sport qui est assez facile. La location d’une paire de skis, de bâtons et de bottes coûte environ 20 dollars pour la journée. Il y a beaucoup d’endroits en ville où l’on peut aller.

« Lorsque les gens arrivent, ils ne savent pas toujours qui d’autre est ici. C’était donc une excellente occasion de faire connaissance. De créer des liens.

Maya MacIsaac-Jones, membre de l’équipe nationale de ski de fond à la retraite, a été invitée à diriger la session.

« C’était un groupe formidable avec lequel travailler », rapporte Maya MacIsaac-Jones. « Je suis très heureuse de pouvoir travailler avec ces nouveaux skieurs.

« J’ai abordé ça comme n’importe quelle autre séance d’entraînement ; c’est pour ça que j’ai été recrutée. Mais comme il s’agit du Gay Ski and Social Club, l’accent a également été mis sur l’aspect social.

« Roy et moi avions déjà discuté à plusieurs reprises du plan de la séance. Je voulais commencer par découvrir le groupe, puis les guider dans des activités qui les pousseraient un peu plus loin et des relais amusants à la fin.

« Il y a une forte demande pour que le sport, tant au niveau local que national, soit plus inclusif ; un sport où tout le monde se sent le bienvenu. Roy et le club ont fait un excellent travail pour créer un précédent en ce sens.

La journée du 26 février n’aurait pu être plus belle lors de l’événement qui s’est déroulé à l’East Village Nordic Loop de Calgary. Un ciel bleu et dégagé avec une température de moins 2 degrés Celsius et des conditions de neige idéales.

« La journée, se souvient chaleureusement Strum, a été marquée par de nombreux rires.

Après la leçon, tous les participants se sont retrouvés dans un café voisin pour discuter de la journée et apprendre à mieux se connaître.

Brenda Bonfiglio et sa conjointe Leslie, qui sont toutes deux nées et ont grandi à Mexico, étaient parmi les participants.

Nous avions déjà pris des leçons de ski alpin auparavant », explique Mme Bonfiglio, cuisinière de profession, qui a vécu un an à Aspen (Colorado) avant de s’installer au nord il y a dix mois.

« Et nous n’avions pas eu de très bonnes expériences.

« Nous étions donc préoccupées. Mais tout le monde s’est montré très coopératif, gentil et amical. D’une certaine manière, nous avons renoué avec le ski.

« C’était la première fois que nous faisions du ski de fond, et le fait que tout le monde n’était pas très avancé dans ce sport, ce qui peut être un peu intimidant, nous a aidées.

« Le programme que nous avons suivi ce jour-là était génial.

Certains bénévoles sont même originaires de pays très éloignés. Alan Martino, par exemple, est né à Sao Paolo, au Brésil, qu’il a quitté à l’âge de 18 ans pour vivre à l’étranger et faire ses études. Il vit à Calgary depuis 10 ans et est professeur à l’école de médecine de l’université de Calgary. Alors qu’il était encore étudiant, il a rencontré son partenaire, Tony Wang, sur le campus.

« J’étais très enthousiaste à l’idée de soutenir ce projet », déclare Martino. « J’étais responsable du chronométrage – pas de pression !

« C’était incroyable de profiter de l’espace et de voir le drapeau arc-en-ciel. Des événements comme celui-ci permettent de réaliser qu’il existe une communauté accueillante. Il y avait une attitude positive et un bel esprit d’équipe.

Wang, originaire de Chengdu, en Chine, a rejoint le CGS&S l’hiver dernier et s’en est donné à cœur joie.

« Je vais certainement continuer à faire partie du club. Je me suis beaucoup amusé. C’est drôle, mais je fais partie des gens qui aimeraient que l’hiver soit plus long.

Un environnement accueillant et inclusif. Une camaraderie liée à l’activité physique.

Espérons que cette expérience sera répétée et élargie.

« Oh, oui, répond Valentina Modryka. « Je le referais. Absolument.

« J’aimerais qu’il y ait plus d’activités, de sports, organisés de la sorte.

« J’espère que ce n’est pas la fin.

 

L’Initiative pour l’équité de Nordiq Canada est actuellement à la recherche de nouveaux partenaires financiers. Veuillez contacter Krista à fund@nordiqcanada.ca pour en savoir plus.

 

Par George Johnson

 

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Les lauréats des Prix annuels de Nordiq Canada 2023 : de puissants moteurs au grand cœur https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/les-laureats-des-prix-annuels-de-nordiq-canada-2023-de-puissants-moteurs-au-grand-coeur/ Thu, 22 Jun 2023 16:19:14 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16592 Seuls nous pouvons faire si peu; ensemble, nous pouvons faire beaucoup. – Helen Keller

 

Derrière les exploits remarquables qu’ont accomplis les lauréates et lauréats des Prix de Nordiq Canada 2023, il y a des qualités et des motivations universelles : leur amour du sport, un fort sentiment d’appartenance, la volonté de faire une différence dans la vie des gens qui les entourent, l’envie de s’amuser et une humilité désarmante quand on leur parle de l’impact qu’ont leurs contributions sur la communauté du ski.

Selon Dave Dyer, gagnant du Prix Dave Rees de Nordiq Canada 2023, les milliers de personnes qui pratiquent et propulsent le ski de fond sont de « puissants moteurs au grand cœur ».

 

Une description que Dave lui-même incarne à la perfection.

 

Que ce soit lors d’événements Jackrabbit locaux, des Jeux d’hiver du Canada, des Championnats canadiens ou d’une épreuve de la Coupe du monde, Dave est presque toujours au centre de l’action. Dans les 40 dernières années, son approche bienveillante et ses grandes qualités de négociateur et de médiateur ont grandement contribué à façonner l’univers fondeur canadien. Combinant son expérience comme entraîneur de club, sa passion pour le sport et son désir de rencontrer d’autres membres de la communauté, Dave s’est consacré au développement des programmes Jackrabbit provinciaux, puis à la programmation nationale à titre de directeur des événements de Nordiq Canada.

 

Tout au long de sa carrière, Dave a dépassé les attentes – autant comme bénévole que comme employé – au profit de la communauté du ski.

 

« La cour à Dave était toujours pleine, alors il offrait de faire des heures supplémentaires à titre de bénévole pour s’assurer que tout le travail était fait, affirme Al Maddox, officiel de course de longue date. Même après avoir pris sa retraite, il a continué de participer à l’organisation d’événements. Dave n’a jamais cessé de donner à son sport. »

 

« Si on ne se retrousse pas les manches et on ne met pas la main à la pâte, les choses n’arrivent pas, affirme Dave en parlant de sa contribution. Ç’a toujours été une évidence pour moi de travailler pour ma communauté. Je tire une fierté de cet engagement. Le ski de fond est un sport dans lequel il est possible d’avoir un impact positif. »

 

Un sentiment que ressent également Andrea Stapff, l’une des lauréates du Prix Firth 2023. Rameuse olympique, Andrea a également laissé sa marque dans le monde du ski de fond. L’entraîneuse-chef du Strathcona Nordic Ski Club, situé sur l’île de Vancouver, était bouche bée lorsqu’elle a appris sa nomination.

 

« C’est un défi d’accepter ce prix. L’important, ce n’est pas moi, mais la contribution qu’on peut faire et l’impact qu’on peut avoir sur les personnes afin qu’elles mènent une vie positive, » affirme Andrea.

 

Ayant entraîné divers sports aux niveaux régional, national et international pendant plus de 40 ans, Andrea utilise son amour et sa passion pour le sport pour transformer la vie des gens qui l’entourent. « Le sport créé des personnes extraordinaires. Il permet d’acquérir une compétence et d’apprendre la résilience à travers l’intégrité et l’effort. »

 

Mais il ne s’agit pas seulement d’effort. « J’adore les petits moments de déclic, ajoute Andrea. C’est super quand l’athlète, peu importe son âge, intègre un nouveau concept. Je prends plaisir à aider les gens à apprendre à s’amuser et à devenir de meilleures personnes. »

 

La skieuse maître Gillian Clayton est d’accord. « Ce fut un défi amusant d’avoir Andrea comme entraîneuse. J’adorais être là. Elle m’a aidée à me sentir à ma place. Elle est un véritable cadeau pour notre communauté. On tient pour acquis ces personnes extraordinaires en supposant qu’elles seront toujours là. »

 

À l’autre extrémité du pays, le club Les aventuriers de Charlo au Nouveau-Brunswick a son propre modèle inspirant : Claudette Maltais, également lauréate du Prix Firth 2023. Connue pour sa volonté d’apprendre, sa force physique et mentale, sa détermination et sa joie de vivre inépuisable, Claudette a découvert le ski de fond au début de sa trentaine et n’a jamais quitté les pistes depuis.

 

Athlète maître pendant 30 ans, Claudette a répandu autour d’elle son amour pour le sport, travaillant sans relâche comme entraîneuse-chef lors d’événements provinciaux, comme officielle de course ou comme entraîneuse de ski de fond, de ski paranordique et de biathlon au besoin.

 

« Si les jeunes s’intéressent au sport, il faut leur donner la chance d’essayer même si c’est juste de les emmener skier une fois, dit Claudette, souriante. J’ai toujours pris plaisir à aider. Cela me permet de transmettre ma passion à quelqu’un d’autre. »

 

L’ancien membre du club Philippe Levesque a eu l’occasion de témoigner de l’amour de la fondeuse pour son sport. « Claudette a les compétences et la passion qu’il faut pour donner la piqûre aux jeunes. Elle a toujours été là pour moi et généreuse de son temps, ce qui nous a permis de compétitionner partout au Nouveau-Brunswick et au Québec. »

 

En ce qui concerne l’entraînement de compétition, Claudette conseille aux athlètes de se concentrer sur un aspect précis du sport. « Skiez parce que vous en avez envie. Ne pensez pas aux compétitions; faites-le parce que c’est amusant. Le plus important, c’est d’avoir du plaisir. »

 

Rod Sompii, gagnant du Prix de bénévole de l’année de Nordiq Canada, accorde lui aussi une grande importance au plaisir. Le chef au chronométrage hors pair avait l’habitude de porter une tuque du célèbre Chat chapeauté pour faire sourire les jeunes lors des compétitions. Après 25 ans de bénévolat, Sompii a décidé d’accrocher son chapeau (et son chrono).

 

La carrière remarquable de Rod a commencé alors qu’il était parent bénévole pour le programme Jackrabbit. Il a ensuite occupé tous les postes du conseil d’administration du club, incluant la présidence. C’est d’ailleurs dans ce rôle qu’il a recentré la culture du club sur les athlètes afin de leur permettre de skier au niveau de leur choix.

 

 

Possédant une expertise technique, Rod s’est tout naturellement tourné vers le chronométrage, devenant même un pionner des systèmes de chronométrage modernes.

 

« Les Championnats canadiens de 2006 ont été mon plus beau défi, » se souvient Rod qui a assumé pour la première le rôle de chef au chronométrage lors de cet événement. « Je n’avais fait qu’une seule compétition provinciale avant ça. J’avais carrément peur. Chaque procédure avait été écrite et pratiquée, mais j’ai quand même été nerveux tout au long de la compétition. J’ai reçu mon baptême de feu. »

 

Ce baptême a renforcé l’expertise de Rod en chronométrage. Sans jamais regarder en arrière, il est devenu chef du chronométrage pour toutes les compétitions régionales, provinciales et nationales tenues à Thunder Bay, ce qui lui a valu un poste de chronométreur aux Jeux olympiques d’hiver de 2010.

 

« Ç’a été un défi passionnant et une belle façon de redonner à la communauté qui a soutenu mon fils comme skieur de compétition, conclut Rod au sujet de sa contribution au monde du ski de fond. C’est le plus beau sport au monde. »

 

Dave Dyer résume bien les contributions marquantes des lauréates et lauréats de cette année : « Disons que se balader dans la neige à -15 degrés Celsius permet de tisser des liens précieux. On éprouve un incroyable sentiment d’accomplissement lorsqu’on fait une différence dans la vie des bénévoles et des athlètes qui s’engagent à donner leur maximum. Si une personne a à cœur de le faire, elle donnera toujours son 110 %. »

De puissants moteurs au grand cœur.

 

 

David Dyer – lauréat du Prix Dave Rees

Andrea Stapff – lauréate du Prix Firth

Claudette Maltais– lauréate du Prix Firth

Rod Sompii – lauréat du Prix de bénévole de l’année

Pembroke Management – lauréat du Prix de commanditaire de l’année

Chris Dornan – lauréat du Prix de reconnaissance pour les médias

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Ski de fond: développer la communauté dans le nord du Canada https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/ski-de-fond-developper-la-communaute-dans-le-nord-du-canada/ Wed, 19 Apr 2023 17:07:53 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16373 Ulukhaktok est un petit hameau de la côte ouest de l’île Victoria, situé dans la région d’Inuvik, aux Territoires du Nord-Ouest, qui possède le terrain de golf le plus septentrional du monde.

 

« Nous ne sommes accessibles que par avion », rapporte Bryan Stone, enseignant à l’école Helen Kalvak Elihakvik et passionné de ski de fond. « Nous sommes 400 personnes au total. Donc, oui, il s’agit bien d’une communauté éloignée. »

 

« On peut se sentir très isolé. Je me souviens qu’au début de mes études secondaires, on se disait : “Oh, oui, nous allons faire une course dans la ville voisine… ».

 

« Ici, la ville voisine est très éloignée ».

 

C’est justement pour cette raison que d’octroyer 130 000 $ à l’organisme Cross Country NWT dans le cadre de l’initiative Le sport communautaire pour tous de Sport Canada et de l’Initiative pour l’équité de Nordiq Canada s’est avéré un choix judicieux.

 

Cette initiative vise à bâtir la communauté et à accroître l’accès au sport. Cross Country NWT a utilisé les fonds pour s’associer à Spirit North, une organisation caritative nationale fondée par l’athlète olympique Beckie Scott, qui se sert d’activités issues du territoire pour améliorer la santé et le bien-être des jeunes Autochtones. Ensemble, ils ont mis en place des programmes de ski de fond dans près de 30 communautés du Grand Nord, dont Ulukhaktok.

 

Tel que mentionné, le défi le plus remarquable est celui de la logistique.

 

Ici, il n’y a pas de “ville d’à côté””, remarque avec regret Ollie Williams, qui aide Cross Country NWT en matière de logistique et d’administration publique.

 

Il souligne qu’il n’y a pratiquement aucune occasion de skier dans une nouvelle communauté ou avec de nouveaux visages, de nouvelles personnes, dans de nouveaux endroits.

 

« À partir de Yellowknife, par exemple, la ville la plus proche avec un club de ski se trouve à environ cinq ou six heures de route, dans le meilleur des cas. Personne n’est prêt à faire ce trajet pour aller skier pendant un week-end. »

« L’un des aspects les plus intéressants du projet que nous menons actuellement est qu’il nous permet de créer des circonstances où les jeunes de différentes communautés se rencontrent et skient ensemble, et d’avoir ce genre d’environnement que les gens considèrent parfois comme acquis dans le sud. Or, pour nous, il n’est pas concevable de faire ça régulièrement ou même occasionnellement dans le nord du pays. »

 

« Les communautés ont besoin d’infrastructures auxquelles nous ne pensons pas toujours. Elles ont besoin de gens, de ressources, d’idées, d’énergie, d’enthousiasme et de ferveur, ainsi que d’infrastructures physiques ; elles ont besoin de liens entre les gens.

 

« Il est très difficile de maintenir tout ça en même temps dans une région qui fait deux fois la taille de la France avec une population de 40 000 habitants. C’est pourquoi nous avons besoin de toute l’aide possible pour créer ces liens qui fournissent de l’énergie et de l’enthousiasme.

 

« C’est pourquoi ce projet est si passionnant. Il apporte une énergie dont le sport peut ensuite se nourrir ».

 

M. Stone pratique le ski de fond depuis plus de dix ans. Il a participé à des compétitions au sein de l’équipe de l’université Nippising de North Bay, en Ontario, avant de s’installer dans le nord et de rejoindre le personnel enseignant de l’école Helen Kalvak Elihakvik, qui compte 110 élèves.

 

Bien entendu, lorsqu’il est parti vers le nord pour commencer une carrière d’enseignant, il a emporté ses skis.

 

« Tous les enfants me voyaient skier, se souvient-il, et voulaient essayer. J’ai donc cherché du financement et j’ai été surpris de la rapidité avec laquelle tout le monde s’est rallié au projet – l’idée étant que si les enfants sont intéressés, il faut que ça se réalise.

 

« C’était vraiment génial.

 

« Il y a deux ans, j’ai créé un club de ski et j’ai été très surpris par le financement, l’intérêt et l’initiative de la commission scolaire et de la communauté. Ils ont fourni un grand nombre de skis, ce qui nous a permis de faire skier un certain nombre d’enfants assez rapidement.

 

« Bottes, bâtons et skis… nous avons pu équiper tout le monde. Et une grosse cargaison de skis est arrivée cette année.

 

« La glace marine est parfaite pour le ski, ce qui nous offre une belle et grande étendue pour skier.

 

« Il reste encore du travail à faire pour que les élèves assistent régulièrement aux séances de ski. Mais lors des journées spéciales organisées par l’école, nous constatons un grand intérêt, en particulier de la part des plus jeunes.

 

L’histoire de M. Williams est un peu différente. Né dans le sud de l’Angleterre, il a fait son chemin jusqu’à devenir journaliste sportif pour la BBC. Alors qu’il se trouvait à Vancouver pour couvrir les Jeux d’hiver de 2010, “j’ai rencontré une fille” et le cours de sa vie a changé du tout au tout.

 

« Après les Jeux olympiques de 2012 à Londres, nous avons décidé de retourner dans son coin de pays et nous nous sommes retrouvés à Fort Liard, un hameau situé à 37 kilomètres au nord de la frontière de la Colombie-Britannique.

 

De Londres, en Angleterre, qui compte 8,8 millions d’habitants, à Fort Liard, dans les Territoires du Nord-Ouest au Canada, qui compte 468 habitants.

« Et, rapporte-t-il, j’ai adoré. C’est un endroit où il fait bon vivre. Je suis tombé en amour avec les Territoires du Nord-Ouest.

 

Il a donc quitté la BBC et s’est installé à Yellowknife, où il a acheté et continue de gérer Cabin Radio, un site web de nouvelles et une station de radio en ligne dans les Territoires du Nord-Ouest.

 

« Et pour moi, rien ne devrait se passer autrement. Ce qui me réjouit, c’est que même si je suis mauvais en ski, je contribuerai au moins un tout petit peu à aider la prochaine génération des Territoires du Nord-Ouest à se

rendre compte que ce sport est formidable et qu’elle vit dans une région du monde qui s’y prête parfaitement.

 

« Même pour quelqu’un d’aussi mauvais en ski de fond que moi, la possibilité de partir en ski faire le tour d’un lac gelé avec un berger allemand attaché devant soi est tout simplement… paradisiaque ».

 

« C’est le bonheur absolu.

 

« On essaie toujours d’en faire le plus possible avec l’argent et les gens dont on dispose ».

 

M. Williams n’hésite pas à souligner qu’il n’est qu’une ” petite, petite, petite partie de ce ” projet, désignant Sarah Pruys, spécialiste de la communication et journaliste multimédia à Cabin Radio, et Annika Olsen de Spirit North comme les forces motrices de ce projet.

 

« Il y a des gens de Spirit North qui vont dans ces communautés, il y a des enseignants dans ces communautés, il y a des responsables des loisirs dans ces communautés », souligne Annika Olsen de Spirit North. « Ce sont eux qui sont en première ligne et qui assurent la mise en œuvre de ces programmes.

 

« Tous les efforts que nous pouvons faire pour initier un plus grand nombre de personnes au ski sont les bienvenus ».

 

Tous s’accordent à dire que les programmes financés par la subvention créent un engouement dans de très nombreuses communautés des Territoires du Nord-Ouest.

 

« Un élément très intéressant est que nous allons recevoir des visiteurs de Nordiq Canada pendant une semaine entière pour essayer d’impliquer toute la communauté dans le ski », rapporte M. Stone.

« C’est formidable. Les étudiants se rendent dans le sud pour participer à des compétitions et à d’autres activités de ce genre, mais le fait que quelqu’un vienne dans le nord est un peu différent, et c’est merveilleux à voir ; c’est vraiment important.

 

« De plus, ils ont une approche communautaire globale, invitant tout le monde à venir et à faire un essai. Ainsi, on suscite l’intérêt des parents et des frères et sœurs.

 

« C’est ainsi que l’on développe une culture axée sur le ski ».

 

Cross-country NWT est un organisme territorial (il n’y a que quatre clubs répartis sur son territoire de 1,3 million de kilomètres), et son mandat est donc d’aider tous les résidents à pratiquer le ski.

 

C’est là où les ressources entrent en jeu, les défis aussi, car si vous n’avez pas de club et que vous devez vous rendre par avion dans une communauté, il est très difficile d’offrir des cours de ski et d’amener les gens à découvrir notre sport », soupire M. Williams.

 

« C’est pourquoi ce projet est si important et nous espérons qu’il aura un effet à long terme.

 

« Pour donner un ordre de grandeur, le budget annuel de Cross Country NWT est de l’ordre de 100 000 dollars. Ce projet vaut 130 000 dollars. Nous recevons donc plus que notre financement annuel pour pouvoir réaliser ce projet. Pas besoin d’être comptable pour comprendre ce que ça signifie.

 

« C’est très difficile d’envoyer les bonnes personnes au bon endroit et au bon moment et de trouver l’argent nécessaire pour envoyer autant de personnes que vous le souhaitez dans autant d’endroits que vous le souhaitez.

 

« Nous avons des projets très réussis dans la région des Territoires du Nord-Ouest, mais nous ne pouvons pas sous-estimer un projet d’une telle ampleur, c’est pourquoi il est très intéressant d’y participer.

 

« J’espère que cela nous servira de plateforme pour d’autres projets à l’avenir ».

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Chacun a sa place sur les pistes et aucun skieur n’est exclu https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/chacun-a-sa-place-sur-les-pistes-et-aucun-skieur-nest-exclu/ Wed, 12 Apr 2023 19:28:27 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16335 L’idée a commencé à faire son chemin dans l’esprit de Donald Wright dès 2016.

 

« Cette année-là, Fredericton a accueilli, comme de nombreuses régions du pays, un grand nombre de réfugiés syriens », se souvient M. Wright, président du club de ski de fond Wostawea. « Ma fille (Harriet) et moi sommes devenus une famille d’accueil grâce à un programme appelé First Fredericton Friends (premiers amis à Fredericton).

 

« Nous avons adopté une famille syrienne, les Albrdans, deux parents et cinq enfants, et nous avons travaillé étroitement avec eux pendant plusieurs années. C’était un projet complètement en dehors du club de ski ».

 

Mais après avoir constaté de visu les difficultés d’intégration des nouveaux arrivants au Canada, lui et d’autres membres du club de Wostawea ont commencé à voir le ski de fond comme un moyen d’aider ces nouveaux arrivants à s’installer dans leur nouvelle communauté et à s’acclimater à nos hivers. Ils ont conjugué leurs efforts avec le programme de sensibilisation du club.

 

Nous avons commencé à nous dire : “Nous devrions vraiment travailler avec l’association multiculturelle pour que les Syriens et d’autres personnes dans la même situation puissent chausser des skis, afin de les initier à l’hiver.

 

« Beaucoup d’entre eux avaient du mal à supporter le froid, la neige et la glace. Et, par conséquent, ils s’isolaient. Ils ne considéraient tout simplement pas l’hiver comme une possibilité, comme vous et moi considérons l’hiver comme une possibilité ».

 

C’est pourquoi Wostawea est l’un des douze clubs répartis à travers le Canada à se partager près de 285 000 dollars de subventions fédérales dans le cadre du programme Le sport communautaire pour tous et l’initiative d’équité de Nordiq Canada, afin d’aider à compenser les coûts de l’initiation au ski de fond pour les groupes défavorisés et, en fin de compte, de bâtir des communautés fortes où tout le monde s’épanouit.

 

Les populations autochtones. Les personnes à faible revenu. Les personnes 2SLGBTQIA+. Les personnes racialisées. Les personnes arrivant de pays lointains.

 

Aider à bâtir une communauté par la découverte des pistes de ski s’est avéré, dans un grand nombre de clubs à travers le pays, une grande réussite.

Il n’y a vraiment aucune pression pour continuer à skier. Il suffit d’essayer pour voir où l’expérience peut vous mener.

 

Et l’initiative prend de l’ampleur.

 

« Nordiq Canada s’est engagé à bâtir une communauté sans frontières, sécuritaire, inclusive et accueillante qui offre à tous les Canadiens l’occasion de se mettre en forme tout en trouvant leur rythme sur une paire de skis de fond », a déclaré Stéphane Barrette, chef de la direction de Nordiq Canada, lors de l’annonce de l’initiative.

 

Le club de ski nordique River Ridge, situé juste à côté de Saskatoon, a utilisé ses fonds pour lancer la première année d’un programme de développement du sport au sein de la communauté autochtone. Un groupe d’environ 25 personnes était initialement prévu. Quarante-quatre se sont inscrites.

 

« Nous allons continuer à skier jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de neige, mais nous avons fait notre bilan et les jeunes sont tout simplement extraordinaires », s’enthousiasme la vice-présidente du club, Kira Nelson, qui est également responsable des programmes pour les jeunes.

 

« Ils s’éclatent. Depuis la première leçon jusqu’à aujourd’hui, j’ai entendu de nombreux parents s’émerveiller de voir l’amélioration, non seulement au niveau des compétences, mais aussi de la confiance des enfants, de leur indépendance et de leur capacité à s’organiser en communauté, sans avoir besoin de l’aide d’un adulte, ce qui est vraiment, vraiment génial. »

 

« Nous avons vraiment ciblé les jeunes autochtones à faibles revenus. En fin de compte, nous avons eu des familles à faible revenu, des enfants métis, des nouveaux arrivants. La diversité démographique est très grande. »

 

« Notre objectif est de créer une communauté, un espace sûr, pour apprendre le sport, apprendre l’indépendance, la possibilité de sortir à l’extérieur pour les enfants, le coût étant un obstacle majeur pour les jeunes ».

 

Ce qui est particulièrement gratifiant, ajoute Nelson, c’est la façon dont le programme a été adopté par l’ensemble de la communauté.

 

« Nous avons reçu beaucoup de soutien de la part des gens », dit-elle. « Non pas que les gens se sentent redevables parce qu’ils ont pu participer à ce programme gratuitement, ce qui est inédit, mais parce qu’ils se sentent impliqués dans le programme et veulent trouver des moyens de le faire durer », ajoute-t-elle.

 

« Nous ne voulions rien imposer à qui que ce soit au début, mais au fur et à mesure que le programme avançait, ils se sont rendu compte que, pour être entraîneur communautaire, il n’était pas nécessaire d’être un skieur professionnel. Nous pouvons vous faire suivre le cours d’entraîneur et vous pouvez être là, à aider.

 

« Nous avons juste besoin de gens.

 

« Plus nous serons nombreux à aider, plus l’effet d’entraînement nous permettra de proposer le programme à un plus grand nombre de personnes et de le faire durer.

 

« Au début, c’était vraiment intimidant. ‘Oh, non, je ne peux pas être entraîneur ! Je ne peux pas aider.’ Mais nous avons vraiment encouragé les parents à venir, à être avec les entraîneurs et à participer à la leçon. Nous avions du matériel qu’ils pouvaient utiliser et nous leur avons donné l’occasion de voir que ce n’était pas forcément intimidant ».

 

Marlene Alt est l’ancienne présidente du club Kanata Nordic à Ottawa.

 

La subvention accordée à son club, dit-elle, a été très appréciée sur le plan des besoins essentiels – le coût de l’équipement neuf, le transport et autres – mais aussi en raison du sentiment d’engagement de l’organisme sportif et du gouvernement qu’elle suscite.

 

« C’est une confirmation pour nous, dans le sens où nous nous disons : “Oui, cette initiative en faveur de l’équité et de l’inclusion est importante pour l’ensemble du sport”, affirme-t-elle

 

« Ce projet ne faisait pas vraiment partie de nos activités principales à Kanata Nordic, mais comme il est soutenu par Nordiq Canada, il correspond davantage à ce qu’un club devrait faire, en plus d’enseigner aux enfants, d’organiser des courses et d’entraîner les coureurs.

 

« J’aime cet aspect.

 

Les programmes de Kanata sont organisés en partenariat avec diverses organisations locales (dont Women of Colour Remake Wellness, l’Black Ottawa Connect et l’Ottawa Community Immigrant Services Organization), sont offerts gratuitement et sont conçus pour répondre aux besoins de chaque groupe.

 

« De nombreuses communautés de la ville ne savent même pas par où commencer. Elles ont peut-être entendu parler de ski de fond ou l’ont vu à la télévision, mais elles n’en ont aucune idée.

 

« Nous avons un jeune Russe – nous l’appelons Stan, diminutif de Stanislav (Korobeinkov) – qui est passé par le programme de la MCAF ( Association multiculturelle de Fredericton) », explique M. Wright. « Si vous le mettez sur des skis, il est dans son élément. Il était un peu perdu, il bougeait dans tous les sens. Grâce à des leçons, nous avons pu lui enseigner quelques techniques de base et, à la fin du programme, il faisait de la double-poussée, un pas.

 

« C’est incroyable.

 

« Il voulait rejoindre ses camarades qui faisaient déjà partie de l’équipe de course junior, après seulement cinq ou six leçons. Nous nous sommes dit : “Vous savez quoi, c’est une idée tellement folle qu’il faut la réaliser”.

 

« Nous lui avons donc acheté des bottes, des bâtons, des skis, de pas de patins et des skis classiques. Nous lui avons acheté des vêtements pour l’extérieur.

 

« Aujourd’hui, ses parents l’emmènent à des courses dans toute la province et il participe à tous les entraînements. Il a participé à la Loppet et était un peu furieux que sa mère ne le laisse faire que la course de 60 km.

 

« Il a 14 ans et il est très très grand. Mais ses deux parents sont également très très grands, donc ça ne lui pose pas de problème. Imaginez arriver dans un autre pays et ne pas connaître la langue.

 

« Mais il s’est épanoui. Il est tombé sous le charme du club. Il est tellement expressif maintenant.

 

« C’est tout simplement merveilleux.

 

Stan est tout à fait d’accord.

 

« À chaque entraînement, dit-il, j’attends le début avec impatience. Je veux que l’école finisse plus vite pour pouvoir aller m’entraîner.

 

« Le Club Wostawea est un élément important de la communauté de Fredericton. Quand je croise quelqu’un sur les sentiers, je le connais parce que nous faisons partie de Wostawea.

 

« Cela m’a aidé physiquement. Maintenant, à l’école, je suis l’un des meilleurs athlètes.

 

« Dans ma culture, le bénévolat n’est pas vraiment répandu, mais ici les gens font toujours du bénévolat. J’ai eu l’occasion de participer à certaines activités. Les gens sont tellement gentils d’aider, sans rien attendre en retour.

 

Simplement pour partager. »

 

« Je veux continuer à skier. Je veux que mes frères et sœurs skient. J’ai un petit frère qui n’a que sept mois et je veux qu’il commence à skier plus tôt que moi.

 

La mère de Stan, Elena Vladimirova, souligne l’importance de cette expérience pour son fils.

 

« C’est un programme extraordinaire pour les enfants de nouveaux arrivants », explique-t-elle. « Ils peuvent se familiariser avec la culture canadienne et avec un sport, le ski, qui est très intéressant, mais qui n’est pas facile.

« Dans le cadre de ce programme, tout l’équipement est fourni et un grand nombre de bénévoles et d’entraîneurs formidables apportent leur aide. J’ai participé à ce programme avec mes enfants. Nous avons appris les bases du ski.

 

« Les enfants commencent tout juste à s’intéresser à ce sport. Ils nous demandent : “Est-ce qu’on peut sortir et aller skier ? ”

 

« Mon fils grandit et devient fort, et maintenant il est membre de l’équipe de Wostawea. Nous sommes très reconnaissants envers le club. Ils l’ont invité, l’ont aidé à s’équiper et il s’entraîne trois fois par semaine pendant deux heures.

 

« Il est plus actif, plus fort et ne passe plus beaucoup de temps devant l’ordinateur. À présent, c’est un garçon très occupé.

 

Des Territoires du Nord-Ouest à Roseisle (Manitoba), d’Uncas (Alberta) à Gatineau (Québec), d’Oliver (Colombie-Britannique) à Halifax (Nouvelle-Écosse), les clubs de ski de tout le Canada bénéficient du financement accordé.

 

« Nous avons besoin de plus de programmes comme celui-ci, partout », s’enthousiasme Kira Nelson. « Dans notre cas, le sport est un élément essentiel de la culture autochtone et il a été largement retiré des écoles, des récréations et des heures d’éducation physique ».

 

« Nous avons même reçu un aîné métis et la transmission des connaissances sur la terre fait partie du programme.

 

« C’est vraiment un programme formidable et nous sommes heureux d’en faire partie.

 

Au cours de son mandat à Wostawea, Donald Wright a endossé avec bonheur une série de rôles différents. Entraîneur de Jackrabbit, farteur en chef, organisateur, responsable de la collecte de fonds et, aujourd’hui, président.

 

« Je porte de nombreux chapeaux au club », reconnaît-il, « mais c’est le meilleur… disons le plus gratifiant… des chapeaux que je puisse porter”.

 

Marlene Alt peut certainement comprendre.

 

« Cette expérience dépasse de loin celle de certaines personnes, alors on essaie de les mettre à l’aise le plus possible », dit-elle. « Et la différence entre le moment où ils chaussent leurs skis – nous passons environ une heure et demie sur la neige – et la fin, eh bien, l’amélioration est tout simplement remarquable.

 

Il y a une semaine environ, une femme qui skiait vers la fin de la séance m’a regardée et m’a dit : “Je ne peux pas m’en passer ! J’adore ça ! ”

 

« Les sourires, les égoportraits… c’est incroyable. Tous les bénévoles qui sont venus m’aider me disent : “Oh oui, je reviendrai certainement pour aider à nouveau. Comptez sur moi. C’est tellement amusant”.

 

 

« Soyons réalistes, ils nous donnent autant que nous leur donnons. Et je les remercie toujours de nous laisser partager avec eux notre amour des hivers d’Ottawa. Nous voulons qu’ils voient qu’il y a des avantages à espérer beaucoup de neige.

 

« Nous voulons qu’ils connaissent et rejoignent cette société secrète de personnes qui ne se soucient pas de la neige annoncée.

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Héros de chez nous: Alison Mackie arrive aux Jeux d’hiver du Canada en portant Edmonton dans son cœur https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/heros-de-chez-nous-alison-mackie-arrive-aux-jeux-dhiver-du-canada-en-portant-edmonton-dans-son-coeur/ Tue, 28 Feb 2023 00:14:29 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16101 Pour Alison Mackie, le rituel de se rendre à la boulangerie Brio après une séance d’entraînement pour déguster une ou deux tranches du pain artisanal de Todd Barraclough en compagnie de sa conjointe Sian et de leurs deux filles, Annie et Ngaire, toutes deux passionnées de ski de fond, n’est qu’un exemple de ce qui rend le ski de fond si spécial dans sa ville natale.

Un autre exemple est la disposition de l’école secondaire Ross Sheppard, que fréquente la jeune fille de 17 ans et qui est située dans la partie nord-ouest de la ville, lui permettant d’intégrer le ski à ses études.

L’influence de son entraîneur au Edmonton Nordic Ski Club, Ulf KIeppe, en est encore une autre.

Elle se sent très chanceuse de faire partie de tout ça.

« La communauté nordique d’Edmonton est peut-être relativement petite – nous n’avons que deux clubs, Edmonton Nordic et l’Université de l’Alberta – mais elle est toujours aussi forte », a déclaré Mackie, qui a fait tourner les têtes grâce à une percée au début de l’année 2023, notamment deux résultats parmi les 15 premiers aux Championnats du monde juniors qui ont eu lieu fin janvier et début février à Whistler, en Colombie-Britannique.

« Toute la communauté nordique locale est très accueillante et très soudée. Le Canadian Birkebeiner se tient près d’Edmonton chaque année et attire beaucoup de skieurs.

« J’ai grandi en faisant du ski. Mes parents nous y ont initiés, mon jeune frère et moi, dès que nous avons pu marcher. J’ai rejoint les Jackrabbits quand j’étais plus jeune et depuis que je suis passée au programme Piste, je me suis fait beaucoup de très bons amis et nous avons toujours skié ensemble, ce qui a été très agréable et a vraiment contribué à maintenir mon intérêt.

« Sans cette composante, les amitiés que j’ai nouées, je n’aurais probablement pas continué et atteint le niveau auquel je suis maintenant.

« Et je n’ai que des éloges à faire sur mon entraîneur, Ulf KIeppe. Absolument incroyable. Pas seulement avec moi. Avec tout le monde dans le programme.

« Il est venu aux sélections pour nous soutenir, moi et un coéquipier qui essayions de nous qualifier (pour les championnats du monde juniors).

« Il est… incroyable. »

Des épreuves de sélection de Nordiq Canada à Prince George, en Colombie-Britannique, à sa première présence sous les projecteurs internationaux aux Championnats du monde juniors, en passant par les Jeux d’hiver du Canada qui se déroulent à l’Île-du-Prince-Édouard, les deux derniers mois se sont révélés être un tourbillon de nouvelles expériences et d’ambitions toujours plus grandes.

Alison Mackie smiles as she finishes 13th in the 20k Mass Start at the 2023 FIS Nordic World Ski Championships in Whistler BC. Photo: Doug Stephen

« Je pense que j’étais en fait plus nerveuse avant les sélections parce que c’était un de mes grands objectifs de me qualifier. Comme je faisais partie de l’équipe nationale de développement, il y avait assurément beaucoup de regards sur moi, des gens qui m’observaient », admet Mackie.

« Une fois que j’ai fait l’équipe… Pour être honnête, je n’étais pas aussi nerveuse que je pensais l’être à Whistler. J’ai en quelque sorte senti la pression diminuer.

« J’y suis allée avec l’objectif de skier de mon mieux et ça s’est plutôt bien passé. La barre était haute pour ce que je voulais réaliser et obtenir deux top 15 était, pour moi, complètement fou.

« Choisir un coup de cœur ? Difficile de choisir. Mais je dirais le 20 kilomètres classique avec départ groupé. Je n’avais jamais fait une course de cette envergure auparavant et c’était vraiment cool de skier dans un groupe avec d’autres personnes. Je ne sais pas pourquoi, dans toutes les courses précédentes, après le premier tour, j’étais seule et je devais travailler toute seule.

« Cette course était très différente.

« Mais j’étais vraiment fière de moi, d’être capable de rester dans un groupe et de réussir. Finalement, quand le groupe s’est séparé, j’ai pu rester avec les meneuses.

« Le relais était génial. C’est tellement amusant de participer à une compétition avec ses coéquipiers, non ? Je n’ai pas eu la chance de faire beaucoup de relais, alors en faire un au Canada, sur une scène pareille, dans ce genre d’environnement, c’était vraiment cool. »

Kleppe, impliqué avec le club Edmonton Nordic depuis 2011, croit que nous n’assistons qu’au début de l’ère Alison Mackie.

« Je pense, dit-il, que tout est possible. J’ai toujours vu un énorme potentiel chez Alison.

« Elle a l’éthique du travail. Elle est forte physiquement et mentalement. Elle est très facile à entraîner. Elle veut s’améliorer. Elle est prête à s’améliorer dans les détails.

« Je ne peux pas mettre le doigt sur ce que nous faisons de bien », reconnaît Kleppe. « Nous essayons de faire en sorte que ce soit amusant, que ce soit dirigé par les athlètes. Ce n’est pas juste une affaire à sens unique. Il y a beaucoup de flexibilité dans ce que nous faisons.

« Nos journées d’entraînement sont fixes. Mais je suppose que je pourrais dire qu’il y a beaucoup de rires au sein de notre groupe.

« Le réseau social est très fort et c’est d’une importance fondamentale.

« Les enfants – je les appelle des enfants, mais ce sont des jeunes de 16, 17 et 18 ans – aiment s’entraîner ensemble, être ensemble, ils se nourrissent les uns des autres. Ça favorise l’excellence.

« Alison a dépassé ses propres attentes et celles de son entourage (aux championnats du monde juniors). Elle a été à la hauteur de l’événement. Le premier événement international est assez intimidant pour n’importe qui, mais elle ne s’est pas laissée déconcerter.

« Je crois donc qu’elle peut atteindre le sommet si elle y met du sien. »

Il semble parfois qu’il n’y ait pas assez d’heures dans la journée pour les étudiants-athlètes.

« Les gens de mon école ont été d’un soutien incroyable », souligne Mackie. « Ils méritent beaucoup de crédit pour la façon dont je peux vivre et m’entraîner en ce moment. Je bénéficie d’une grande flexibilité.

« Quand j’étais aux sélections à Prince George, on m’a permis de reporter certains examens jusqu’en avril, pour terminer la saison de ski et ensuite me concentrer sur les examens – pour pouvoir faire de mon mieux dans les deux parties de ma vie.

« Ils ont été très heureux pour moi, m’encourageant sur leurs sites de médias sociaux et je me sens très, très soutenue par eux. Par tout le monde. »

Pour se détendre après l’école et le sport, Mackie joue du violon, et ce depuis 10 ans, depuis la deuxième année.

« Ça me permet de garder un équilibre dans ma vie. Je trouve ça bien d’avoir l’école, le sport et quelque chose d’autre qui peut me changer les idées quand je suis stressée.

« J’aime la musique classique. En ce moment, je travaille sur une série de sonates de Henry Eccles (compositeur anglais de la fin du XVIIe siècle au milieu du XVIIIe siècle). C’est amusant à jouer. »

Prochainement, l’Île-du-Prince-Édouard. Et après ça ? Eh bien, il y a ce grand et vaste “il n’y a aucune limite ” que l’entraîneur a mentionné.

« Cette année, je prévois de continuer à faire du ski de compétition », dit Mackie. « J’aimerais vraiment atteindre l’équipe nationale senior, disputer quelques Coupes du monde, voire les Jeux olympiques au cours du prochain quadriennal ou de celui d’après, selon les circonstances.

« Mais je ne peux pas prédire l’avenir. Je ne veux pas avoir les yeux rivés sur un seul objectif et me limiter. »

Tout ce qu’elle a reçu de la communauté nordique d’Edmonton, Alison Mackie le rend bien. Surtout par l’exemple, ce sentiment de possibilité qu’elle donne aux autres skieurs de sa ville natale.

« Ce genre d’accomplissement, dit Ulf Kleppe, est contagieux. C’est tout simplement énorme.

« Nous avons créé un milieu bon et positif pour les gens, je pense. Mais les autres enfants vont maintenant admirer Alison parce qu’elle l’a fait : elle est montée sur la grande scène. Elle a atteint le grand spectacle.

« Nous sommes sur une bonne lancée en ce moment. Nous avons environ 400 enfants dans notre programme Jackrabbit.

Il était déjà en pleine croissance.

« Alors, pour que ces enfants le remarquent, pour qu’ils voient que quelqu’un de notre club est arrivé à ce niveau…

« J’espère que ça va pousser les autres à viser toujours plus haut. »

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Héros de chez nous – Martin Richer: Développer le ski de fond dans les cours d’école grâce à la Coupe des Fondeurs https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/heros-de-chez-nous-martin-richer-developper-le-ski-de-fond-dans-les-cours-decole-grace-a-la-coupe-des-fondeurs/ Wed, 08 Feb 2023 19:15:04 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=16047 L’ampleur, la portée de ce qu’il a entrepris il y a 25 ans continue d’étonner Martin Richer.

« Certains parents, dit-il en riant, me font des blagues : “Hé, Martin, tu me coûtes cher !”

“Depuis la Coupe des Fondeurs, toute la famille fait du ski !”.

Je ne le prends pas mal.

La taquinerie est bienveillante.

Tout le monde en ville le sait, les trois week-ends de la Coupe des Fondeurs, courses de ski de fond pour les enfants d’âge scolaire, sont devenues un élément incontournable de la vie hivernale à Saint-Jérôme, une ville de 80 000 habitants située à cinqante kilomètres au nord-ouest de Montréal, sur la rivière du Nord.

Il y a 37 ans, Marc Desjardins, un enseignant en éducation physique de la région, a eu l’idée de relier les écoles locales à une autre de ses passions, le club Fondeurs-Laurentides.

Suite à la retraite de M. Desjardins de la commission scolaire, c’est Martin Richer qui a repris le flambeau de la Coupe des Fondeurs.

« À l’époque de la retraite de Marc, j’étais enseignant en éducation physique et je faisais du ski », se souvient Richer. « Il m’a donc demandé : “Martin, tu veux prendre ma place ? Je vais te préparer. ” »

« J’ai dit : “Ce serait un honneur de perpétuer la tradition. ”

« Je le pensais vraiment.

« J’ai repris l’idée de Marc, et avec le temps, les progrès technologiques et la plus grande visibilité du ski – Alex Harvey et les Jeux olympiques de Vancouver, c’était plus populaire qu’avant – ça s’est développé.

« Au début, cinq ou six écoles participaient aux courses, soit environ 50 enfants. Maintenant, nous avons presque 30 écoles chaque année, et environ 600 enfants dans presque toutes les courses.

« Près de 1 800 enfants participent chaque année.

« C’est assez phénoménal.

«Puisque Saint-Jérôme est proche de Morin Heights, l’endroit où le ski de fond a débuté au Canada, nous nous sommes demandé pourquoi Saint-Jérôme ne pourrait pas être le meilleur endroit au Québec pour skier ».

Le fondateur de la Coupe, M. Desjardins, continue de donner un coup de main à la communauté du ski, en tant que responsable des départs pendant les trois fins de semaine de l’événement et en travaillant à la Coupe du Québec organisée à Morin Heights.

La croissance de ce projet qu’il a imaginé a surpris même son fondateur.

« Tous les samedis, Marc me regarde et me dit : “Wow ! C’est devenu énorme !” Il n’aurait jamais pensé que ça deviendrait aussi important.

« C’est l’une des plus grandes, sinon la plus grande, des courses pour les enfants d’âge scolaire du pays.

« On a fait un bon travail dans les écoles, en rencontrant tous les enseignants d’éducation physique pour leur dire : “On a quelque chose de plus que le basket, le hockey ou le volley. Nous avons le ski nordique. Et tous les profs d’éducation physique ont répondu : “Oui, oui, mais nous n’avons pas d’équipement”. »

« Alors nous sommes allés voir les fabricants, Fischer, Madshus, Rossignol. Et Rossignol a dit :  “Je crois en votre projet. ”

« Ce fut un moment décisif.

« Jacques Vincent, le représentant de Rossignol Canada pour le ski de fond, nous a dit : “Martin, Marc, je serai là avec vous “.»

« Donc, ils ont vendu de l’équipement aux écoles au prix coûtant. Les écoles achetaient, disons, 10 morceaux d’équipement une année, 10 l’année suivante, et assez vite ….

« C’est devenu une perche formidable. Sans (Vincent), tout aurait été très difficile. Et mes patrons à la commission scolaire, ils y croyaient aussi. Ils auraient pu investir dans le basket, la natation, etc., mais il y a 20 ans, ils ont regardé le ski de fond et ont dit : “Oui, allons-y”.

Maintenant, les écoles partagent l’équipement. Les participants n’ont rien à débourser. Tous les enfants d’âge scolaire sont les bienvenus, peu importe leur niveau de ski. Les enseignants d’éducation physique de la ville participent tous à l’organisation, tout comme les parents. Faire du ski dans les cours d’école pour garder le sport vivant est devenu une habitude locale.

Constatant la croissance de l’intérêt pour le ski de fond, la Ville de Saint-Jérôme a fait l’acquisition d’une dameuse PistenBully pour aménager les pistes de ski, pour remplacer le Ski-Doo équipé d’un traceur à l’arrière.

Des entreprises de la région – des banques, une entreprise alimentaire, une entreprise de meubles – ont décidé d’apporter leur soutien en tant que commanditaires.

Les enfants et le sport en bénéficient.

La personne la plus remarquable à avoir bénéficié du programme de la Coupe des Fondeurs est sans doute Cendrine Browne, qui s’est retirée de la compétition en 2022, à l’âge de 28 ans, après une carrière internationale de 10 ans en ski de fond.

« Cendrine est le meilleur exemple de la façon dont le plan peut fonctionner », convient Richer. « C’était une petite fille dans une petite école près de Saint-Jérôme. Elle était déjà allée skier avec sa mère, mais pas tant que ça.

« Cendrine a commencé à skier avec l’école. Elle est venue à la Coupe des Fondeurs et a gagné la première course à laquelle elle a participé.

« Elle avait visiblement du talent.

« Tout de suite, nous lui avons dit : “Pourquoi ne pas intégrer un club ? Il y a un club à Saint-Jérôme, Fondeurs Laurentides, alors vas-y. ” »

« Cendrine a commencé à s’entraîner avec le club… et on connaît la suite. »

La suite, ce sont des participations aux Jeux olympiques d’hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud, et à Pékin, en Chine, cinq départs en championnat du monde et 76 courses en Coupe du monde.

Browne a également reçu le prix commémoratif John Semmelink en 2022, décerné chaque année à l’athlète canadien de sports de neige qui a le mieux représenté le pays sur la scène internationale grâce à son intégrité, son comportement et ses compétences. Aujourd’hui, même après sa retraite, elle travaille pour Ski de fond Québec, où elle prépare la prochaine génération de skieurs.

Elle est le genre d’exemple concret qui contribue à la mise en œuvre du programme.

« Il y a d’autres exemples que Cendrine, note Richer, et nous en sommes fiers. Nous voyons des enfants de cinq ou six ans, qui n’ont peut-être jamais skié de leur vie, ils commencent, ils tombent amoureux de ce sport, et on ne sait jamais ce qui va se passer. »

Sans surprise, la Coupe annuelle de cette année s’est avérée un succès retentissant, restant fidèle aux fondements établis par Marc Desjardins et mis à jour par son successeur.

« Parfois, dit Richer en riant, les gens viennent me voir et me disent : “Hé, Martin ! J’étais à la Coupe des Fondeurs en – disons – 1992” et ils viennent avec leurs enfants. Et aussi, certains qui étaient là à la fin des années 80 viennent avec leurs petits-enfants !

« Nous avons donc des skieurs de la troisième génération ».

Invité à réfléchir à son implication, à la croissance exponentielle de l’événement et à l’amour pour le ski profondément ancré dans sa communauté, Martin Richer s’attarde un moment avant de répondre.

« De quoi suis-je le plus fier ? Eh bien, je dirais le fait que les gens qui ont commencé le sport avec la Coupe des Fondeurs il y a des années – peut-être des décennies – continuent à skier.

« Cette longévité que peut engendrer le ski est merveilleuse.

« Ces personnes me disent : “La Coupe des Fondeurs m’a donné la chance de dire : “Oui, je veux skier pour le reste de ma vie”.

« Ils le font et ils le feront.

« C’est incroyable, non ? »

 

 

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Héros de chez nous: Kevin Pettersen – La magie nordique à Prince George https://nordiqcanada.ca/fr/news-item/heros-de-chez-nous-kevin-pettersen-la-magie-nordique-a-prince-george/ Thu, 26 Jan 2023 17:51:03 +0000 https://nordiqcanada.ca/?post_type=news-item&p=15987 Voilà bientôt 14 ans que Doug Cadden, alors président du club Caledonia, a demandé à Kevin Pettersen de se joindre au conseil d’administration du club de ski local.

Je me suis alors dit : « Voilà l’occasion d’être porté par des géants, par les gens qui ont bâti le centre nordique ici à Prince George (C.-B.) », se souvient Pettersen de cette journée de 2009. Je me suis dit : « Si je peux faire un petit quelque chose pour continuer à faire avancer les choses… ».

Un petit rire.

« C’était probablement la bonne attitude à avoir à l’époque, parce que si j’avais jeté un coup d’œil à la liste des choses auxquelles nous aspirions et que nous avons réalisées depuis mes débuts, j’aurais probablement pris la fuite.

« Cependant, il est vrai qu’une fois qu’on est impliqué, ça devient une passion. »

Au fil des ans, depuis cette première rencontre, M. Pettersen a porté plus de chapeaux au club qu’un chapelier – en tant que vice-président, président, ancien président, président d’un certain nombre d’événements nationaux et internationaux prestigieux, et maintenant, en tant que président des compétitions – contribuant ainsi à la croissance du Caledonia Nordic Ski Club.

Né à Quesnel, en Colombie-Britannique, à 105 kilomètres de distance, M. Pettersen a grandi à Prince George, où il est retourné avec sa conjointe Jacqui pour élever leur famille après avoir terminé ses études supérieures.

« En nous impliquant dans le centre nordique, nous nous sommes dit : « C’est une partie de notre communauté dans laquelle nous voulons vraiment nous investir parce que c’est un endroit tellement positif ».

En cette journée de janvier du début de l’année 2023, il a un peu de temps libre pour bavarder lors d’une journée d’entraînement de fin de semaine pour les sélections de Nordiq Canada et la Coupe Nordiq qui l’accompagne.

Un peu de répit, donc ?

« Pour être honnête, poursuit M. Pettersen, lorsque la compétition se déroule, mon travail est un peu plus facile, puisqu’il y a tellement de choses à faire avant les compétitions. J’ai alors l’impression de travailler en permanence à l’obtention de subventions.

« Même avec cette compétition en cours, je continue à faire des choses pour 2024 », date à laquelle le club Caledonia accueillera les Championnats du monde de biathlon et les finales de la Coupe du monde para-nordique de la FIS.

« Et je travaille aussi sur une demande canadienne de ski à roulettes.

« Mais le simple fait d’être ici, de participer à la compétition, à l’énergie, à la magie – qui est un mot que j’utilise souvent, je vous préviens – me pousse à continuer à faire des efforts.

« Croyez-moi, nous ne prenons vraiment pas ça pour acquis lorsque nous accueillons ces événements. Et nous bénéficions d’un grand soutien de la part de nos partenaires communautaires. Tout le monde voit les énormes avantages de travailler ensemble et d’utiliser les sports nordiques comme catalyseur pour construire quelque chose qui peut attirer le monde entier.

« À présent, il s’est développé une reconnaissance vraiment forte de ce que nous avons ici. »

Les ambitions naissantes ont commencé pour de bon lorsque le club Caledonia a soumissionné et obtenu les droits d’accueillir les Jeux d’hiver du Canada de 2015, prouvant ainsi que le club pouvait organiser de grands événements.

« C’est à ce moment-là que nous avons eu besoin d’un plan stratégique qui nous permettrait de nous concentrer sur les 10 à 15 prochaines années, » dit M. Pettersen. « Nous pouvions donc nous assurer que ce dans quoi nous investissions à ce moment-là nous porterait au niveau suivant.

« Dès ce moment-là, nous nous sommes dit : ‘OK, on ne veut pas seulement des installations et des bâtiments temporaires’. Si on se donne cette peine, faisons-le avec l’objectif d’organiser des événements de niveau mondial.

« C’est donc devenu notre objectif, notre philosophie, à partir de 2011 environ.

« Nous avons développé nos objectifs, nos cibles, autour de ça. Nous constatons une relation symbiotique entre nos activités et notre communauté, ce que notre club a à offrir, les membres de notre club et l’organisation de ces événements.

« Ils travaillent bien ensemble, ce qui fait que lorsque nous avons un nombre important de membres, comme c’est le cas, près de 2 500 à 3 000, nous disposons d’une communauté incroyable dans laquelle nous pouvons puiser, autour de laquelle nous pouvons nous rassembler et réaliser de grandes choses.

« Les gens sont vraiment enthousiastes, ils s’investissent dans de grandes choses qui rassemblent tout le monde. Ces événements sont importants, dans tous les sens du terme. Importants à organiser. Ils sont importants sur le plan financier. Mais ils sont également importants en termes d’esprit communautaire, pour que les bénévoles restent enthousiastes et engagés.

« Ensuite, nous nous intéressons aux legs qui découlent de ces événements et que nous ne pourrions pas vraiment obtenir autrement. La fabrication de la neige en est un bon exemple. »

Pettersen et ses collègues travaillent actuellement à renforcer le lien entre l’éducation et le sport. Un exemple : Caledonia s’est associé à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC) pour offrir un crédit de 2 000 $ pour les frais de scolarité à tous les participants des sélections de 2023 et de la Coupe Nordiq, qui viennent de se terminer.

« Nous avons vraiment mis l’accent sur l’aspect académique », a déclaré M. Pettersen.

« Nous y tenons vraiment beaucoup. Nous voulons participer au développement non seulement de l’athlète, mais aussi de la personne dans son ensemble. Quelle que soit la voie qu’ils choisissent, que ce soit de continuer à skier à un niveau de performance très élevé, ou d’ajouter les études à cette performance élevée.

« Je trouve ça fantastique de voir les études et le sport s’aligner de plus en plus. »

Bien sûr, il y a des maux de tête de calibre Tylenol 3 qui font partie intégrante des négociations dans les coulisses et les conseils d’administration. Une myriade de frustrations. Des obstacles.

« Il y a certainement des moments où vous avez l’impression de vous démener pour faire avancer les choses ou pour que les gens comprennent votre vision », reconnaît M. Pettersen.

« Pour moi, je pense que c’est, en quelque sorte, mon terrain de jeu. J’utilise l’analogie de l’athlète –  ce sont les moments où ils sont ultra concentrés, où ils ont les yeux rivés sur l’objectif, où ils sont dans la zone, pour ainsi dire. Aucune distraction.

« C’est la même chose lorsqu’il s’agit d’obtenir des projets, par exemple la mise en place d’un système de fabrication de neige ou le financement du déplacement de notre terrain de biathlon.

« En ce qui me concerne, je suis très, très concentré dans ces moments-là. Je sais que notre stratégie est très forte, que nous avons une vision très, très forte.

« Cela me donne la force de penser que ce que je présente n’est pas une idée qui vient de nulle part. Nous savons. Nous sommes préparés.

« Ce n’est pas différent des athlètes lorsqu’ils vont en compétition.

« Comme on dit : toute chose qui en vaut la peine mérite qu’on y mette les efforts nécessaires.

« Ce n’est pas seulement une question de recevoir de l’argent à tout bout de champ. Nous avons dû mettre un effort pour tout avoir. Mais ce qui est important, c’est que le fait de devoir travailler pour les choses vous donne de l’énergie et du courage. »

Naturellement, les récompenses sont nombreuses, pour quelqu’un qui s’investit autant dans la communauté et qui se passionne pour les joies du ski de fond, pour lui-même et sa famille.

« Quand vous vous tenez là un mardi soir, s’émerveille M. Pettersen, et que vous voyez tous les enfants aux Jackrabbits ou tous les élèves avec leurs classes, c’est… magique ».

Voilà ce mot qui revient encore une fois.

« On se dit que les enfants partent du bon pied, avec un mode de vie sain et actif.

« C’est la récompense ultime.

« Tout revient à ça.

« Ensuite, quand on organise des événements comme celui-ci, on constate les sommets que ces enfants peuvent atteindre, les rêves qu’ils peuvent réaliser.

« Ils ont tous commencé quelque part, dans les Jackrabbits ou des activités de ce genre.

« On voit aussi les personnes incroyables qu’ils sont devenus. »

 

 

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