Originaire de la Nouvelle-Écosse, Emma et ses deux jeunes sœurs ont pratiqué à peu près tous les sports possibles. « Entre les trois, je pense qu’on a tout essayé… soccer, basketball, hockey, volleyball, athlétisme, cross-country. » Sa famille a toujours été très active, et ses parents l’ont encouragée à explorer toutes les disciplines et à trouver des façons de participer. « Ma mère vient d’un petit village en Ontario et elle a pratiqué à peu près tous les sports, souvent avec succès. Mon père était gardien de but au hockey. Ils ont toujours adoré bouger et c’est encore le cas aujourd’hui. »

Cet encouragement à tout essayer et à poursuivre ses objectifs a façonné la mentalité d’Emma dès son jeune âge. « J’essayais toujours que ça paraisse moins, dit-elle, en parlant de ses adaptations physiques. Que ce soit pour m’intégrer ou simplement pour m’adapter, j’étais toujours déterminée. Je voyais quelque chose que je voulais faire et je trouvais une façon d’y arriver. »

Emma Archibald and Her Sisters Ice Skating in Fall River N.S.

Cette détermination l’a éventuellement menée vers le parasport. En 2019, elle a participé à un événement Paralympic Search à Halifax. « C’est ma mère qui l’a vu passer sur Facebook, se souvient-elle. » Après une série de tests physiques, le ski de fond s’est imposé comme l’un des sports où elle pourrait exceller. « À ce moment-là, je faisais de la course cross-country, donc je me suis dit que c’était un peu la même chose… mais sur la neige! Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, mais je voulais l’essayer. »

Parmi les entraîneurs présents se trouvait Mark Arendz, déjà une icône du parasport canadien.
« Je me souviens l’avoir rencontré et trouvé ça incroyable de parler à un médaillé paralympique. C’est en partie ce qui m’a donné envie d’essayer le ski de fond para nordique. »

« Je suis tout de suite tombée en amour avec le sport – avec les gens et le défi que ça représentait, raconte-t-elle. C’était difficile au début, mais c’était un défi différent. »
Ce qui rendait le ski para nordique unique, c’est la façon dont le sport l’accueillait telle qu’elle est.
« Ce que le parasport m’a apporté, c’est la possibilité d’arrêter de forcer les choses, explique-t-elle. Tu n’as pas besoin d’essayer d’entrer dans un moule. Le système est déjà inclusif. Tu fais ce que tu as à faire. »

Plutôt que d’adapter le ski pour qu’elle puisse utiliser des bâtons, le sport offre simplement une catégorie où elle peut concourir sans bâtons.

Emma Archiblad Races at the 2023 Nordiq Canada Ski Nationals in Thunder Bay ON.

Cette attitude – chercher des solutions plutôt que des excuses – a contribué à forger son optimisme légendaire. « J’ai eu des saisons difficiles, dit-elle. Parfois, je ne savais pas ce qui s’en venait ou si je faisais les bons choix. Mais j’ai compris que l’optimisme, ça se construit. Ce n’est pas faire semblant que tout va bien, c’est croire que les choses peuvent s’améliorer. »

Le parcours d’Emma, de la Nouvelle-Écosse jusqu’au circuit de la Coupe du monde, a été rapide et rempli d’étapes marquantes.

Emma Archibald Celebrates her Bronze in the 2023-24 Overall World Cup Standings

Faire un don dès aujourd’hui

Nordiq Canada invite les entraîneurs qui travaillent avec des athlètes en développement dans le volet compétitif (À l’entraînement pour apprendre à s’entraîner et plus) à participer à un forum animé par Julia Mehre Ystgaard, responsable de l’équipe de la Coupe du monde de Nordiq Canada.

Cette séance visera à favoriser la réflexion sur vos forces comme entraîneur, vos « superpouvoirs », et à cibler des pistes de perfectionnement. Nous explorerons également des stratégies et des approches pour soutenir votre développement professionnel continu.

Participation :

• Les participants sont invités à contribuer activement à la discussion de groupe.
• La séance donne droit à 1 point de perfectionnement professionnel pour le maintien de la certification PNCE.
• Capacité : Minimum 8, maximum 16 participants.

Inscription :
Veuillez vous inscrire via Le Casier: https://nordiqcanada.us8.list-manage.com/track/click?u=6ea40a7c3bce6b50f50166d72&id=8422be1716&e=effdbd4484

Enregistrement :
La séance sera enregistrée. Les entraîneurs qui ne peuvent y assister en direct pourront demander un accès à l’enregistrement en communiquant avec Stephen Novosad à l’adresse suivante : snovosad@nordiqcanada.ca. Pour obtenir les points de perfectionnement, les entraîneurs qui visionneront l’enregistrement devront compléter un court exercice de réflexion.
À noter : L’enregistrement ne sera pas rendu public afin de préserver la confidentialité des échanges

Pour toute question, veuillez communiquer avec : snovasad@nordiqcanada.ca

Inscriptions

Les inscriptions se terminent le 24 novembre sur Zone4 : tous les frais d’inscription doivent être payés en ligne sur Zone4.

Inscription aux courses

Frais de course

Les frais pour les courses de ski de fond sont de 50 $ CAD par course, plus les taxes et frais applicables.

Des frais d’accès aux pistes s’appliquent pour tous les jours d’entraînement officiel et de compétition. Les passes peuvent être achetées au Centre nordique de Canmore.

Calendrier des événements

24 novembre – Journée de classification
Entraînement non officiel toute la journée jusqu’à 15h00
Frais de piste et Pass de conversation Kananaskis en vigueur
12h00 – Clôture des inscriptions sur Zone4
19h00 – Liste de départ pour les distances disponible sur Zone4

25 novembre – Journée de classification et entraînement officiel
09h00 – Ouverture du bureau des courses
11h00 – Début de l’entraînement officiel jusqu’à 15h00 pour le 5 km classique
12h00 – Publication de la liste de départ provisoire pour le 5 km départ intervalle classique
14h00 – Date limite pour les corrections de la liste de départ du 5 km classique
15h00 – Publication de la liste de départ finale pour le 5 km classique
17h00 – Réunion des chefs d’équipe – Virtuelle

26 novembre – Jour de course 1 (5 km départ intervalle classique)
08h00 – Ouverture du bureau des courses
08h30 – Retrait des dossards
10h00 – Ski assis (LW10-12) hommes/femmes
11h00 – Ski debout (LW2-9 + NS1-3) hommes/femmes
12h00 – Publication de la liste de départ provisoire pour le 10 km départ intervalle libre
12h30 – Début de l’entraînement officiel jusqu’à 14h30 pour le 10 km libre
15h00 – Date limite pour les corrections de la liste du 10 km libre
16h00 – Publication de la liste de départ finale pour le 10 km libre
18h00 – Réunion des chefs d’équipe – Virtuelle

27 novembre – Jour de course 2 (10 km départ intervalle style libre)
08h00 – Ouverture du bureau des courses
08h30 – Retrait des dossards
10h00 – Ski assis (LW10-12) hommes/femmes
11h30 – Ski debout (LW2-9 + NS1-3) hommes/femmes

Remarque : Les départs de course de niveau 2 Nordiq Canada seront accessibles aux athlètes PN qui ne sont pas encore classifiés au niveau international, à des fins d’expérience de course uniquement. Aucun point FIS PSS ni récompense ne sera attribué aux athlètes de niveau 2.

Période d’exploitation

Du 18 octobre au 14 novembre 
 
Durant cette période, Frozen Thunder fonctionne selon un horaire comprenant : 

• des plages horaires réservées à l’entraînement de haut niveau;
• des heures d’accès public.

Plages horaires réservées à l’entraînement de haut niveau 

Tous les jours : 7 h à 12 h 

Frozen Thunder est réservé quotidiennement aux athlètes de haut niveau. Pour accéder à la piste pendant ces heures, les skieurs doivent :

• porter un dossard Frozen Thunder; 
• détenir un laissez-passer de saison ou quotidien Frozen Thunder émis par le Centre nordique de Canmore. 

Règles d’accès

• Les skieurs sans dossard ou laissez-passer pendant les heures réservées seront priés de quitter la piste. 
• Les skieurs plus lents doivent céder le passage aux athlètes plus rapides pour ne pas perturber les séances d’entraînement. 
• Les pulks, porte-enfants ou tout dispositif remorqué sont interdits sur Frozen Thunder. 

Inscription pour le dossard Frozen Thunder

Les dossards doivent être achetés en ligne via Zone4.

 Inscription pour le dossard cliquez pour voir

• Accès complet (4 jours et plus) : 115 $ 
• Accès d’une journée : 35 $ 
• Dépôt pour le dossard : 20 $ (remboursable si retourné avant le 20 décembre 2025) 

Cueillette et retour des dossards

Lieu : À l’extérieur du bureau de Nordiq Canada, au Centre nordique de Canmore
Adresse : 100, 1995 Olympic Way

• Les dossards doivent être commandés avant midi la veille de la cueillette. 
• Pour les cueillettes de fin de semaine (samedi à lundi), la commande doit être faite avant midi le vendredi. 
• Le dossard doit être acheté avant toute réservation du champ de tir de biathlon. 

Heures d’accès public

Tous les jours : 12 h à 23 h

• Aucun dossard requis pendant ces heures. 
• Un laissez-passer de piste du Centre nordique de Canmore est obligatoire pour skier sur Frozen Thunder. 
• Les laissez-passer peuvent être achetés au Day Lodge du Centre nordique de Canmore. 
• Les pulks, porte-enfants ou tout dispositif remorqué sont interdits sur Frozen Thunder.

Événements

Frozen Thunder sera fermé les 5, 7 et 8 novembre pour les épreuves de sélection de Biathlon Canada.
Seuls les athlètes participant aux compétitions auront accès à la piste durant ces journées.
Pour information ou assistance, veuillez contacter Nicky Williams: nwilliams@nordiqcanada.ca 

La grande expérience d’Eric en tant qu’entraîneur, son expertise technique et sa réputation fondée grâce à son travail avec les meilleurs skieurs de fond canadiens à tous les niveaux en disent long. De l’entraînement au développement de l’athlète en passant par la création d’un environnement d’équipe positif lors des compétitions internationales d’envergure, Eric est un pilier du programme de haute performance au Canada. Nordiq Canada se réjouit de le voir accepter cette opportunité d’être directeur de la haute performance par intérim dans un environnement qu’il connaît très bien en route vers Milano Cortina 2026.

Dans son nouveau poste, Eric sera responsable de tous les aspects du programme, incluant la détermination d’objectifs, la supervision des entraînements quotidiens, la planification de la performance à long terme, le budget, la gestion des équipes de soutien intégré, le développement des relations et le leadership d’équipe.

Nordiq Canada réalisera un processus de recrutement complet au printemps, tel que prévu, pour trouver la personne qui occupera ce rôle de façon permanente.

Joignez-vous à nous pour féliciter Eric et l’accueillir dans ce nouveau rôle de direction.

• Amendements – Critères de sélection J.O. 2026 (INP)
• Calendrier – Essais olympiques 2026

Amendements aux critères de sélection des Jeux olympiques d’hiver 2026 (INP) 

Afin d’assurer clarté et cohérence, et d’aligner nos critères sur les objectifs de Nordiq Canada, du Comité olympique canadien (COC) et d’À nous le podium (OTP), des amendements ont été apportés à l’INP (Instrument de nomination des athlètes). 

Ces changements ont été effectués à la suite de consultations auprès des principales parties prenantes de Nordiq Canada. 

Critères de sélection des Jeux olympiques d’hiver 2026 (INP) – mise à jour du 28 août

Calendrier des essais olympiques 2026 

En cohérence avec les critères de sélection, le calendrier suivant sera utilisé pour les Essais olympiques 2026 : 

• 13 déc. – 10 km, départ intervalle, classique (CL)
• 14 déc. – 10 km, départ intervalle, libre (F)
• 16 déc. – Sprint (F)
• 17 déc. – Séance d’essayage (uniformes) et d’intégration pour les athlètes nominés J.O. 2026

Les athlètes qui répondent aux critères de nomination à l’Équipe olympique 2026 sont invités à participer à la séance d’essayage et d’intégration le matin du 17 décembre. Les athlètes qui anticipent une nomination devraient réserver un vol de départ de Prince George en soirée le 17 décembre. 

Cette décision a été prise en consultation avec la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS), le club Caledonia Nordic, ainsi qu’un groupe de travail composé des meilleurs techniciens de fartage et entraîneurs au Canada. 

Conformément au règlement FIS ICR 222.8, les skis des athlètes seront testés à l’aide du dispositif de détection Bruker approuvé par la FIS. Ce protocole garantit que tous les athlètes qui prendront part aux Essais olympiques 2026 utiliseront des cires sans fluor, en conformité avec les normes internationales, assurant ainsi l’équité sportive. 

Les équipes seront libres d’utiliser toute cire sans fluor et auront accès au dispositif Bruker avant la compétition afin de tester leurs skis et leurs produits de fartage. Cela élimine la nécessité d’un protocole de fartage standardisé, ce qui réduit les exigences logistiques ainsi que les coûts pour le comité organisateur, les équipes et Nordiq Canada. 

Des détails supplémentaires sur le protocole de contrôle du fluor seront publiés sur le site Web de Nordiq Canada ainsi que sur la page d’inscription de l’événement. 

Pour plus d’information sur les cires sans fluor et le nettoyage des skis, visitez : Ressources pour techniciens de fartage – Nordiq Canada https://nordiqcanada.ca/fr/entraineurs-et-techniciens/techniciens/ressources-pour-les-techniciens/

Nordiq Canada est l’organisme national de régie du ski de fond et du ski paranordique au Canada. Organisme à but non lucratif, Nordiq Canada collabore avec ses divisions provinciales, les clubs et d’autres partenaires pour offrir le leadership, le soutien et les ressources nécessaires pour permettre à tous les Canadiens et Canadiennes de s’épanouir dans le sport – que ce soit pour représenter le pays en compétition ou simplement skier pour le plaisir et la mise en forme.

Titre du poste

Technicien·ne en fartage – Ski paranordique

Type de poste

Contrat

Résumé

Relevant du directeur de la haute performance et du chef d’équipe fartage paranordique, la personne en poste agira comme technicien·ne en fartage pour les compétitions de la Coupe du monde paranordique et les Jeux paralympiques d’hiver 2026. Le poste exige de nombreux déplacements. Le ou la candidat·e devra être disponible aux dates suivantes :

• Coupe continentale PN Canmore : 25 au 27 novembre
• Coupe du monde PN Canmore : 1er au 14 décembre
• Coupe du monde – Période 2 : 1er au 25 janvier
• Jeux paralympiques d’hiver 2026 : 1er au 16 mars

Responsabilités principales

• Effectuer des tests de skis et de fartage, et fournir du soutien technique
• Collaborer avec les athlètes pour la sélection, la gestion, les tests, la préparation et l’entretien des parcs de skis individuels et d’équipe
• Contribuer à la sélection et à l’application des farts de glisse et de retenue
• Transporter l’équipement, les athlètes et les membres du personnel au besoin
• Participer à la planification à court et à long terme avec l’équipe de service
• Apporter son aide dans d’autres domaines au besoin

Exigences

• Expérience en fartage et en test de skis à l’échelle nationale ou internationale
• Capacité à apprendre rapidement de nouveaux protocoles
• Bonne condition physique et capacité à tester des skis sur de longues périodes, incluant l’accompagnement d’athlètes lors d’entraînements faciles à des fins d’observation
• Capacité à travailler dans un environnement dynamique
• Capacité à travailler en équipe
• Connaissances en construction de skis, types de semelles et structures : un atout
• Capacité à opérer de l’équipement de meulage de skis : un atout
• Expérience préalable auprès d’athlètes ayant un handicap : un atout
• Connaissance des protocoles et procédures de test de farts fluorés (FIS/IBU) : un atout
• Maîtrise des deux langues officielles : un atout

Compétences et qualités recherchées

• Excellentes compétences organisationnelles et souci du détail
• Très bonne communication orale et écrite, en individuel et en groupe
• Sens du détail et des tâches, axé sur les objectifs, pensée stratégique et opérationnelle
• Attitude positive et professionnelle
• Bonne gestion des bases de données
• Conduite hivernale sécuritaire, à l’aise avec les véhicules à transmission manuelle

Conditions de travail

• Doit être disponible pour travailler les soirs et fins de semaine lors des déplacements avec l’équipe
• Doit être prêt·e à travailler de longues journées lors des compétitions
• Doit planifier et se préparer en dehors des dates de déplacement
• Doit être prêt·e à travailler à l’extérieur dans des conditions météo variables
• Ouvert aux candidatures canadiennes et internationales

Comment postuler

Pour soumettre votre candidature, veuillez faire parvenir votre CV ainsi qu’une lettre de présentation à info@nordiqcanada.ca avec la mention « Technicien·ne en fartage – Ski paranordique – [Votre nom] » dans l’objet du courriel. Nous remercions tous les candidat·es de leur intérêt, mais seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

Date limite pour postuler : 25 août, 2025 ou jusqu’à ce que le poste soit pourvu.

Nordiq Canada est un organisme inclusif qui accueille toutes les candidatures, peu importe le genre, l’origine ethnique, la religion, l’âge, les capacités, l’orientation sexuelle ou le statut matrimonial. Nous favorisons les aménagements de travail flexibles afin de promouvoir la diversité et l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. En tant qu’organisation centrée sur les athlètes, notre processus d’embauche reflète notre engagement envers la sécurité et la protection des personnes participantes à nos programmes.

Écoutez l’intégralité de l’entrevue ici : Who I Race For series: Catching up with Alison Mackie

À seulement 19 ans, Alison Mackie s’impose déjà comme l’un des plus grands espoirs du ski de fond canadien. Lors de la saison 2025, elle a signé une performance historique en décrochant deux médailles de bronze aux Championnats du monde juniors de ski nordique FIS à Schilpario, en Italie, une première marquante pour le Canada. 

Mais avant de briller sur la scène internationale, son aventure a commencé bien plus près de chez elle, sur les pistes enneigées du Gold Bar Park, à Edmonton, là où le ski de fond était avant tout une affaire de famille. 

Alison (à droite) skiant avec son petit frère (à gauche).

« Mes parents m’ont mis sur des skis dès que j’ai su marcher », se souvient Alison. « Ils ont tous les deux grandi en faisant du ski, mais sans jamais vraiment faire de compétition. Ils voulaient simplement que ça fasse partie de mon enfance. » 

Du chocolat chaud et des programmes Jackrabbits aux podiums internationaux, le parcours d’Alison a été aussi rapide que remarquable. Elle s’est véritablement révélée en 2022, à seulement 16 ans, lors des épreuves de sélections olympiques de Canmore. « À la base, je voulais juste me qualifier pour un voyage avec l’équipe de l’Alberta », raconte-t-elle. « Puis j’ai réalisé que j’avais vraiment bien skié. C’est là que j’ai décidé de viser plus haut : me qualifier pour les Championnats du monde juniors 2023. » 

Alison ne se contente pas de rêver, elle planifie.  

« Pour moi, il est essentiel de me fixer des objectifs de processus, de rester consciente de ce que je dois améliorer en tant qu’athlète et en tant que personne », explique-t-elle. « Je ne peux pas contrôler exactement ce qui se passe pendant une course, mais je peux maîtriser ma préparation. » 

Et cette préparation a porté fruit.  

Alison a fait une entrée remarquée sur la scène internationale lors des Championnats du monde juniors de ski nordique FIS 2023 à Whistler, où elle a terminé meilleure Canadienne. Une performance qui annonçait déjà une saison prometteuse et un avenir à surveiller de près. 

De gauche à droite: Sonjaa Schmidt, Liliane Gagnon et Alison Mackie suite à leur qualification pour les Mondiaux juniors 2024.

Mais un an plus tard, aux Championnats du monde juniors 2024 à Planica, en Slovénie, Alison est tombée malade et n’a pu participer qu’à une seule course. Pendant ce temps, ses coéquipières écrivaient l’histoire : Sonjaa Schmidt décrochait la toute première médaille d’or du Canada en sprint féminin U23, et l’équipe de relais mixte, incluant Liliane Gagnon, ajoutait une deuxième médaille d’or. Alison, elle, était confinée dans sa chambre d’hôtel. 

« C’était difficile de voir toutes mes coéquipières réussir aussi bien et de ne même pas pouvoir célébrer avec elles », confie-t-elle.

« Ne pas pouvoir courir cette année-là a vraiment ravivé ma flamme, » dit-elle. « J’ai laissé le passé derrière moi et je me suis concentrée sur ce que je pouvais contrôler : moi-même, et ma préparation. » 

Et c’est ce qu’Alison a fait.  

En mai 2024, elle s’est assise avec son entraîneur et s’est fixé un objectif clair : terminer dans le top 5 d’une course aux Championnats du monde juniors 2025. « Mais au fond de moi, avoue-t-elle, ce que je voulais vraiment… c’était une médaille. » 

Et elle l’a eue. 

Alison après avoir franchi la ligne d’arrivée et remporté la première médaille du Canada aux Championnats du monde juniors féminins depuis 1989.

Lors de l’épreuve de 20 km, Alison s’est battue jusqu’au bout, livrant un dernier tour épuisant aux côtés des meneuses.« Je me suis accrochée pour survivre », raconte-t-elle. « Ce jour-là, j’ai terminé troisième, et j’étais vraiment ravie. Être la première Canadienne depuis 1989 à monter sur le podium des Championnats du monde juniors… c’était juste incroyable. C’était vraiment, vraiment cool de faire partie de ça. » 

Et elle ne s’est pas arrêtée là.
Alison a enchaîné avec une deuxième médaille de bronze, cette fois dans l’épreuve du 10 km en style libre, avec départ par intervalles. « Je visais un top 5, et au final, j’ai obtenu trois top 4, dont deux médailles de bronze », dit-elle. 

C’est après les courses que son état d’esprit s’est pleinement révélé. « Je me souviens m’être sentie à la fois très fière… et pas tellement surprise », confie-t-elle. « J’avais une grande confiance en moi dans les mois qui ont précédé la compétition. » 

Ses performances exceptionnelles lui ont valu une sélection au sein de l’équipe canadienne pour les Championnats du monde de ski nordique FIS 2025 à Trondheim, en Norvège, un véritable saut de géant pour n’importe quel athlète… encore plus quand on n’a que 19 ans. 

Alison sur les pistes de Trondheim aux Championnats du monde.
©Modica/NordicFocus.

« C’est de loin la plus grande foule que j’aie jamais vue pour une course », raconte-t-elle. « Encore une fois, l’ambiance était incroyable. Entendre des centaines de personnes applaudir pendant que tu te bats dans une montée, c’est très motivant. » 

Malgré son statut de débutante, Alison a fait bonne figure. Lors du sprint par équipe, elle et sa coéquipière Liliane Gagnon ont terminé 10e. « C’était l’une de mes premières expériences en relais au niveau international », raconte Alison. « Je me sentais forte dans les trois manches et j’étais vraiment contente de faire une bonne course. » 

Mais le moment le plus révélateur de sa saison est survenu après les championnats, quand beaucoup d’athlètes commencent à perdre de leur élan. Alison, elle, a au contraire accéléré, sur le circuit de la Coupe du monde. 

« Quand j’atteins un objectif, j’ai parfois tendance à me sentir un peu perdue… alors je me suis fixé comme nouveau défi de terminer parmi les 30 premières pour le reste de la saison », explique-t-elle. 

Elle a réussi, et à deux reprises. D’abord à Oslo, où elle s’est classée 28e dans le départ individuel de 20 km, puis à Lahti, où elle a pris une impressionnante 26e place lors de sa toute première course de 50 km.  

Alison, fière d’avoir terminé sa toute première course de 50 km à une remarquable 26e place.

« C’était assez intimidant, car je n’avais jamais couru plus de 20 km auparavant », confie-t-elle. « Même si Therese Johaug menait la course à un rythme très rapide dès le départ, j’ai tenu bon. C’est la course dont je suis la plus fière. » 

La réussite d’Alison n’est pas qu’une question de talent, c’est une question de conviction. « Je suis une personne assez têtue », avoue-t-elle. « Quand j’ai un objectif en tête, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’atteindre. » 

Aujourd’hui, Alison vise le sommet ultime : les Jeux olympiques d’hiver 2026. 

Elle aborde ce défi avec réalisme, sans jamais se laisser décourager. « Ça me rend à la fois nerveuse et excitée, c’est sûr », confie-t-elle. « Mais j’ai confiance en moi, et je sais que tous ces mois d’entraînement acharné finiront par payer. » 

Si elle se qualifie, Alison deviendra la plus jeune skieuse de fond à intégrer l’équipe olympique canadienne depuis Amanda Ammar (aujourd’hui Butler) en 2006.
« Ce serait un rêve devenu réalité », dit-elle, « mais c’est surtout la preuve que je peux accomplir tout ce que je veux… que toute ma détermination et mon travail ont porté fruit. » 

Pour Alison, représenter le Canada dépasse les simples résultats personnels. « Je suis fière de représenter tous ceux qui m’ont soutenue pour arriver jusqu’ici », ajoute-t-elle. « Que ce soit ma famille, ma communauté d’Edmonton, ou mes entraîneurs… quand je cours, je représente chacun d’eux. »