Bâtir une nation Nordiq plus forte grâce à des opportunités d’immersion pour les entraîneurs et les farteurs
Être entraîneur dans une petite province ou un territoire peut parfois mener à un certain isolement. Le manque d’occasions pour échanger avec d’autres entraîneurs limite l’exposition à de nouvelles idées, philosophies et approches, ce qui rend plus difficile le perfectionnement professionnel. Afin de combler cette lacune et d’autres besoins du système, Nordiq Canada s’est engagé, il y a trois ans, à offrir des opportunités de perfectionnement significatives pour les entraîneurs et les techniciens en fartage, en mettant en place un programme d’immersion. Ce programme permet à ces professionnels de participer à des compétitions et des camps d’entraînement, adaptés à leur développement, et dirigés par Nordiq Canada. L’an dernier, 42 entraîneurs et techniciens en fartage ont pu bénéficier de cette occasion enrichissante.
« Une grande partie des commentaires que nous recevions se résumaient à des commentaires du type : « Je suis allé là-bas, et tout ce que j’ai fait, c’est prendre un café ou conduire la camionnette. » Nous voulions donc vraiment orienter le programme autour d’objectifs d’apprentissage clairs pour les participants, en l’alignant sur leur parcours de formation et de développement en tant qu’entraîneur. Notre objectif était de leur offrir une véritable occasion de dire : « Oui, c’est ce que je veux retirer de mon expérience – j’espère vraiment accomplir XYZ. » Et lorsque c’était possible, nous avons fait en sorte de leur fournir cette opportunité », explique Julie Beaulieu, directrice du développement du sport chez Nordiq Canada.
Andrew Brisbin est l’un des entraîneurs qui a tiré parti de ce programme l’an dernier. En tant qu’entraîneur provincial de la Saskatchewan, il a eu l’opportunité de rejoindre Matt Smider, entraîneur de développement chez Nordiq Canada, et Anna Healy, entraîneuse du club de ski de fond Wostawea au Nouveau-Brunswick, lors d’un camp d’entraînement de trois semaines à Canmore, en Alberta, et à Sovereign Lake, en Colombie-Britannique, en novembre dernier.
Travailler aux côtés des meilleurs athlètes U20 du pays, échanger et comparer ses notes avec Smider et Healy étaient des expériences que Brisbin n’aurait pas pu vivre sans faire partie de ce programme d’immersion.
« Avoir l’opportunité de voir ce que font les athlètes d’élite et d’interagir avec d’autres entraîneurs et athlètes venus de tout le pays m’a énormément appris », déclare Brisbin. « En Saskatchewan, nous avons l’occasion de côtoyer des athlètes et des entraîneurs des provinces voisines, mais le pays est vaste, et il n’y a pas beaucoup d’opportunités pour les régions comme la Saskatchewan et les Maritimes de se rencontrer et d’échanger. » Brisbin, qui travaille principalement avec des athlètes des catégories U16 et U18, souligne l’importance de ces échanges pour élargir ses horizons en tant qu’entraîneur.
Cette année, Nordiq Canada a reçu 47 candidatures pour son programme, qui propose, comme chaque année, plusieurs camps d’entraînement pour les entraîneurs, mais aussi des opportunités uniques pour les entraîneurs et techniciens en fartage d’assister à des compétitions internationales. Parmi celles-ci, on retrouve les Championnats du monde juniors et U23, ainsi que les Jeux mondiaux universitaires de la FISU, deux événements majeurs qui se tiendront cette année en Italie.
Katherine Denis, ancienne skieuse de compétition devenue entraîneuse à Nakkertok Nordic près de Gatineau, au Québec, a eu l’opportunité d’assister aux Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver 2024 à Gangwon, en Corée du Sud, en janvier dernier, grâce au programme d’immersion. À son retour, elle a retrouvé une confiance renouvelée en ses compétences d’entraîneuse.
« L’une des choses les plus importantes que j’ai retenues de cette expérience, c’est que je suis vraiment compétente dans mon rôle d’entraîneuse. Je ne veux pas paraître arrogante, mais cette expérience m’a donné un supplément de confiance. Je sais ce que je fais, j’ai les compétences et les connaissances nécessaires, et je sais aussi que je peux continuer à en apprendre davantage », a expliqué Denis, qui a été impliquée dans la logistique, l’entraînement et le travail avec les techniciens à Gangwon.
« Une autre chose qui m’a profondément marquée, c’est l’importance de l’esprit d’équipe. J’ai eu la chance de travailler avec Eric Bailey, l’entraîneur en chef de l’événement, et nous avons très bien collaboré. J’ai énormément appris à ses côtés. »
It’s that learning that Beaulieu is so grateful for. “We couldn’t offer what we offer to our athletes if it weren’t for these coaches who volunteer for these opportunities. And because of them choosing to be better, we’re then able to offer better programming to our athletes.”
Beaulieu souligne également l’importance de la manière dont les entraîneurs et techniciens en fartage partagent les connaissances acquises au cours de ces expériences lorsqu’ils retournent dans leurs clubs respectifs.
« Nous évoluons dans un système décentralisé, ce qui limite les occasions pour nos entraîneurs de se réunir à travers le pays, d’apprendre ensemble et de partager leurs connaissances. Mais ce qu’Andrew a appris, il le ramène en Saskatchewan, et ce qu’Anna a appris, elle le ramène au Nouveau-Brunswick. Ils transmettent ces savoirs aux entraîneurs de leurs régions. C’est extrêmement gratifiant, car ces entraîneurs soutiennent activement le développement de nos athlètes, ce qui nous aide à bâtir une nation plus forte grâce à des expériences partagées », explique Beaulieu.
Nordiq Canada est également résolument engagé à offrir davantage de possibilités aux femmes et aux entraîneurs non binaires, un objectif que Katherine Denis s’efforce de promouvoir activement dans son propre rôle.
« Au cours des deux dernières années, j’ai eu la chance de participer à l’objectif visant à impliquer davantage de femmes entraîneuses dans le sport », déclare Denis. « Aujourd’hui, je ne me sens plus à l’extérieur, observant ce qui se passe. Je suis une entraîneuse expérimentée, faisant partie de ce groupe qui progresse, et je vois les autres entraîneuses suivre ce même chemin. C’est vraiment inspirant de les voir évoluer. »
Denis n’a pas postulé pour une autre opportunité cette année, préférant se concentrer sur la préparation de ses athlètes de club pour la saison de compétition. Cependant, elle a exprimé son désir de saisir d’autres opportunités à l’avenir et encourage les autres à en faire de même : « Tout le monde qui en a la possibilité devrait tenter sa chance, car c’est précisément ce que ces expériences apportent : à la fin, on peut se dire : “Oui, je suis capable de le faire”. »
Pour en savoir plus sur les possibilités de perfectionnement et d’apprentissage des entraîneurs et des techniciens en fartage avec Nordiq Canada, veuillez cliquer ici
Écrit par Julie Forget