Les quatre sports nordiques du Canada signent un protocole d’entente dans le but d’explorer les occasions d’atteindre les objectifs opérationnels et de performance
CANMORE (Alberta) — Les quatre sports nordiques au Canada ont signé un protocole d’entente dans le but de commencer à explorer les façons dont ils pourraient travailler ensemble pour atteindre leurs objectifs ultimes, qui sont de permettre à un plus grand nombre d’athlètes canadiens d’accéder au podium et d’accroître le nombre d’inscriptions dans chacun de leurs sports respectifs.
Biathlon Canada, Combiné nordique Canada, Nordiq Canada et Saut à ski Canada travaillerons ensemble pour mener le processus d’élaboration de la Stratégie des sports nordiques qui permettra d’évaluer quelles sont les possibilités d’adopter une approche plus unifiée dans le développement et la gestion des sports nordiques au Canada.
Chacun des quatre sports a désigné jusqu’à deux représentants, ainsi qu’un représentant du Comité olympique canadien, pour siéger au sein du comité directeur de la Stratégie nordique. Au cours des 10 prochains mois, le comité directeur axera son travail sur la mise sur pied et la gestion de groupes de travail qui analyseront les secteurs fonctionnels clés de chacun des organismes nationaux de sport, y compris : l’administration ; la participation au niveau de la base ; le nombre d’inscriptions ; la haute performance/développement des athlètes/développement des entraîneurs ; la production de revenus ; et la gouvernance.
Chacun des groupes de travail devra faire des recommandations et proposer des solutions au comité directeur afin de permettre l’atteinte des objectifs suivants : accroître le nombre de Canadiens sur le podium à l’échelle internationale ainsi qu’accroître le nombre de Canadiens qui se retrouvent sur skis, dans les airs ou au champ de tir un peu partout au pays.
« Les quatre sports sont tous confrontés à des défis, certains sont uniques en leur genre dans un sport donné, mais nous constatons aussi qu’il y en a plusieurs en commun. En tant que dirigeants de nos organisations respectives, nous estimons que nous pourrons relever plusieurs de ces défis en collaborant davantage et à l’aide d’un travail mieux coordonné, a déclaré Heather Ambery, directrice générale de Biathlon Canada. Le comité directeur de la Stratégie nordique explorera et mettra à l’épreuve les occasions qui existent, selon nous, dans le but de rendre nos sports plus solides. »
Afin d’améliorer la performance d’Équipe Canada au classement général des Jeux olympiques d’hiver, celle-ci doit livrer la marchandise dans les sports nordiques où les médailles abondent, avec une possibilité de 93 médailles dans les 31 épreuves au programme. Les athlètes canadiens qui pratiquent les sports nordiques ont remporté seulement six médailles depuis les Jeux olympiques d’hiver de 1924, mais aucune depuis ceux de 2006 à Turin, en Italie.
« Nos sports représentent près de 30 pour cent des médailles olympiques qui sont décernées, alors nous savons que si le Canada veut être une des meilleures nations au monde dans les sports d’hiver, il faudra régulièrement voir l’unifolié flotter au-dessus du podium dans les installations où sont disputées les disciplines nordiques, a déclaré Jennifer Tomlinson, présidente de Nordiq Canada. Ce protocole d’entente représente un premier pas important qui permettra d’étudier comment nous pourrons arriver à faire croître les sports nordiques au Canada, tant au niveau de l’image qu’au chapitre du nombre d’inscrits. Nous devons examiner de plus près nos parcours de développement, nos méthodes d’identification du talent et nos programmes de haute performance dans l’ensemble pour voir comment nous pourrions transformer tout cela en un plus grand nombre de performances dignes d’un podium pour le Canada. »
L’objectif clair de cette initiative conjointe est d’évaluer quel cadre de travail sera le mieux adapté pour maximiser l’efficacité et les ressources qui permettront d’attirer plus de nouveaux participants vers les sports nordiques et de développer des espoirs de médaille au sein du système sportif canadien. Le comité directeur analysera l’étendue complète des options qui permettront d’y arriver, allant d’une simple harmonisation des ressources à la création d’une organisation sportive unifiée, et recommandera quelle sera la meilleure voie à suivre.
« Participer à cet exercice utile est extrêmement important pour nos communautés si nous voulons que notre programme accède à un niveau supérieur, a déclaré Todd Stretch, président du conseil de Saut à ski Canada. Faire des recherches sur les possibilités qui existent pour que Saut à ski Canada puisse mieux synchroniser ses efforts avec ceux des autres sports nordiques canadiens, voilà un processus d’apprentissage sain qui va sûrement aider notre organisation, peu importe l’issue. La clé, c’est qu’il faudra que les recommandations finales fonctionnent pour nous tous au Canada. »
Dans les prochaines semaines, le comité directeur de la Stratégie nordique mettra sur pied des groupes de travail composés d’experts de la communauté qui produiront des rapports et les présenteront au comité directeur. Les conclusions de leur travail seront analysées par le comité et relayés aux Conseils d’administration respectifs. Les recommandations ou les décisions prises par le comité directeur ne seront contraignantes pour aucun des organismes nationaux de sport.
« J’estime que le taux de participation pour les sports nordiques représente un marché non exploité au pays en raison du fait que nos ressources sont limitées à l’heure actuelle, a indiqué Andy Mah, président sortant de Combiné nordique Canada. C’est formidable de penser au potentiel que représente la perspective d’offrir une vie plus saine et plus active à un plus grand nombre de Canadiens chez ceux qui découvrent les plaisirs des sports nordiques, conjugué à la quête de l’excellence au sein de nos différents sports nordiques. »