

Ce que le poste de gardien de but au hockey a appris à Graham Ritchie sur le ski de fond
Quand Graham Ritchie est entré dans le stade aux Championnats du monde FIS de ski nordique 2025 à Trondheim, en Norvège, il savait qu’il ne prendrait pas le départ ce jour-là. Il était le substitut de l’équipe canadienne du relais masculin, un rôle souvent dans l’ombre. Mais pour Graham, faire partie de l’équipe n’a jamais été une question de se retrouver sur la ligne de départ. C’était d’être présent pour ses coéquipiers, d’aider où on avait besoin de lui, et de célébrer leur succès, peu importe ce qui arrivait.
Originaire de Parry Sound, en Ontario, Graham a passé une bonne partie de son enfance dans les arénas. Il aimait l’énergie, l’esprit d’équipe et les hauts et les bas partagés. « Quand le match devient intense, tu veux être là pour soutenir tes coéquipiers, dit-il. Si tu gagnes, vous êtes tous contents ensemble. Si tu perds, vous êtes tous déçus ensemble. C’est ce que je trouvais vraiment spécial dans le hockey. »
Alors que la plupart des fondeurs qui représentent le Canada aux Jeux olympiques ont commencé à skier presque aussi tôt qu’ils ont appris à marcher, Graham n’a découvert le ski de fond qu’à 18 ans.
« Je pense que j’ai appris des leçons importantes en grandissant dans des sports d’équipe plutôt que dans un sport individuel, explique-t-il. Il n’y a que deux gardiens dans une équipe de hockey, donc un seul peut commencer le match. Si tu n’es pas le gardien partant, tu passes la soirée sur le banc à ouvrir la porte. Tu fais quand même partie de l’équipe, tu joues un rôle important, et ton attitude dans ces moments-là peut aider à motiver et pousser ceux qui sont sur la glace. »
Cette leçon se transpose parfaitement au ski. « Dans un sprint par équipe, vous êtes deux. Dans un relais, vous êtes quatre. Si tu es dans l’équipe, tant mieux. Mais si tu n’y es pas, tu as quand même un rôle et une responsabilité dans la performance de tes coéquipiers. »

Graham Ritchie celebrates Pierre Grall-Johnson’s qualification into the heats at the Canmore WC.
C’est exactement ce qui s’est passé aux Mondiaux 2025. Graham avait été nommé substitut au relais masculin. Antoine Cyr, Xavier McKeever, Max Hollmann et Olivier Léveillé avaient été choisis pour prendre le départ. Même si Graham avait joué un rôle clé lors des deux précédentes éditions des Mondiaux, sa mission serait différente cette fois-ci. Il s’est échauffé comme d’habitude, puis a trouvé comment aider : tenir des bâtons de rechange, des ceintures d’hydratation, des vêtements, et encourager au bord de la piste. « Tu es encore là, plongé dans les mêmes émotions, dit-il. Tu es tout aussi connecté à l’équipe que si tu courais. »
Quand les Canadiens ont franchi l’arrivée au 5e rang, Graham a été l’un des premiers à les féliciter. « Je me rappelle les avoir vus se battre pour un top 5, et d’avoir couru vers l’arrivée
pour être sûr de les accueillir. » Son sourire était aussi large que le leur. « Tu veux être un soutien et une influence positive. Tu ne veux jamais tirer l’équipe vers le bas. »

Mens Team Relay Trondheim 2025 World Championships
À l’approche des Jeux olympiques de 2026, sa motivation est limpide. « Je n’ai jamais vraiment pensé que j’essayais consciemment d’être un bon coéquipier, dit-il. Je pense que ça vient naturellement… tu veux juste soutenir les autres et rester positif. » C’est exactement ce qui fait de Graham une pierre angulaire de la culture d’Équipe Canada. Il court pour ses coéquipiers, pour ceux qui travaillent dans l’ombre afin que chaque foulée soit possible. Il court pour sa famille, ses amis, et sa communauté.
Le hockey et le ski lui ont appris la même chose : être membre d’une équipe ne dépend pas du temps de glace ou d’une liste de départ. C’est une question d’engagement, de connexion et d’être présent pour les gens qui comptent.
