Communiqué de presse

Les athlètes canadiens de ski de fond remportent deux médailles d’or et une de bronze aux Jeux paralympiques d’hiver

7 Mar, 2022

PÉKIN, Chine— Les athlètes canadiens de ski de fond ont conquis le podium avec une journée de trois médailles dans les épreuves de longue distance des Jeux paralympiques d’hiver, lundi

Natalie Wilkie (Salmon Arm, C.-B.) a remporté sa quatrième médaille paralympique en carrière après avoir gagné l’épreuve féminine debout, tandis que sa coéquipière, Brittany Hudak (Prince Albert, Sask.), a décroché sa première médaille en ski de fond aux Jeux paralympiques en remportant le bronze. Brian McKeever (Canmore, Alb.), avec l’aide de son guide Russell Kennedy (Canmore, Alb.), a remporté son 14e titre paralympique à l’épreuve masculine pour personnes avec une déficience visuelle.

La jeune Wilkie, âgée de 21 ans, a dominé la compétition dans l’épreuve féminine de 15 kilomètres de ski classique, l’emportant avec un temps de 48:04,8.

« Je l’ai fait. J’y suis allée à fond et j’ai attendu que tout le monde me rattrape, mais personne ne l’a fait. Je suis tellement heureuse », a déclaré Wilkie, qui a remporté une médaille d’or sur moyenne distance, une médaille d’argent au relais et une médaille de bronze dans les épreuves de sprint aux Jeux paralympiques de 2018, à l’âge de 17 ans, à peine deux ans après avoir perdu quatre doigts de la main gauche à la suite d’un accident de menuiserie à l’école.

Wilkie a établi le meilleur temps d’ouverture et a continué à augmenter son avance sur les autres concurrentes tout en skiant de manière constante et posée dans ses trois boucles.

« C’est irréel. J’ai abordé cette course en essayant de ne pas penser au résultat final mais de me concentrer sur le déroulement et de skier aussi bien que possible. J’ai été complètement surprise que mes entraîneurs ne cessent de me crier que j’étais en tête. J’ai continué à progresser à partir de là et j’ai essayé de ne pas me laisser déconcentrer. Finalement, ça a suffi pour remporter la médaille d’or. C’est certainement l’une des meilleures courses que j’ai faites. »

La coéquipière de Wilkie, Brittany Hudak, a également réalisé la meilleure course de ski de fond de sa carrière. Médaillée de bronze en biathlon aux Jeux de 2018, Hudak, 28 ans, a augmenté son rythme à mi-chemin de la course la plus longue du calendrier paralympique pour remporter sa toute première médaille en ski de fond aux Jeux avec un temps de 49:27,8 en troisième position.

« C’est un sentiment tellement irréel. Chacune d’entre nous a travaillé très fort ces deux dernières années. Nous avons un excellent travail d’équipe et ça nous a rapporté », a déclaré Hudak, émue. « Natalie et moi, nous recevions nos intermédiaires ensemble. C’est une journée extraordinaire de pouvoir partager le podium avec Natalie, et de voir Emily (Young) juste au pied du podium, ce qui montre que nous avons travaillé ensemble et que nous sommes plus fortes ensemble. Je pense que nous sommes toutes de meilleures athlètes pour cette raison. »

L’Américaine Sydney Peterson s’est retrouvée entre les deux Canadiennes sur le podium. Peterson a remporté la médaille d’argent avec un temps de 49:00.2.

Emily Young, de North Vancouver, visait aussi le podium. La double médaillée paralympique a réalisé un temps de 52:06,7 pour la cinquième place.

Les succès de l’équipe canadienne sur le podium des épreuves nordiques ont commencé lundi avec Brian McKeever et Russell Kennedy.

L’athlète paralympique le plus accompli du Canada a ajouté une autre médaille d’or à sa légendaire carrière paralympique, portant son total à 14 après une victoire dans l’épreuve masculine de ski classique pour athlètes ayant une déficience visuelle.

« C’était génial aujourd’hui. Ces courses ne sont jamais faciles. Aujourd’hui, c’est le résultat d’un bon travail d’équipe avec des skis fantastiques », a déclaré McKeever, 42 ans, qui a remporté les quatre dernières courses de 20 kilomètres aux Jeux paralympiques. Il a remporté la médaille d’argent à Turin en 2006.

« Nous avons pris la décision stressante de ne pas utiliser de fart d’adhérence pour l’épreuve en classique et de n’utiliser que la double poussée. Quand nous avons réalisé que c’était la bonne décision, alors nous nous sommes amusés. Parfois, les risques sont très payants, et aujourd’hui en a été un exemple. »

C’en était tout un.

Essayant de choisir les meilleurs skis pour les conditions de neige artificielle, le duo canadien a réalisé un temps de 55:36,7 et a attendu de voir si les autres pays pouvaient les rattraper.

Personne ne s’en est approché.

« Chacune de ces courses devient plus stressante au départ. Nous sommes dans un endroit où nous n’ne sommes jamais allés. Nous ne savions pas comment était la neige, alors tous ces facteurs de stress s’additionnent », a ajouté McKeever. « Il y avait un peu de stress aujourd’hui, mais c’est pourquoi c’était plus amusant. Quand on a ces journées parfaites, on sourit et on en profite. »

Les Canadiens étaient rayonnants à l’arrivée lorsqu’ils ont félicité les Américains Jake Adicoff et son guide Sam Wood, qui ont été les prochains finalistes avec plus de trois minutes de retard à 58:54,4. Le plus grand rival de McKeever, les Suédois Zebastian Modin et Emil Joensson Haag, ont pris la troisième place avec un temps de 1:00:05,5.

Sans doute dans la meilleure forme de sa vie après avoir participé à la majeure partie de la saison à la Coupe du monde et aux sélections olympiques du Canada, Kennedy, âgé de 30 ans, a joué un rôle essentiel pour donner le ton aux Canadiens.

« Nous avons beaucoup discuté aujourd’hui du fait qu’il s’agissait d’un 20 km en altitude. Le plan était de partir à un rythme confortable et de progresser », a déclaré Kennedy. « Nous sommes partis à un bon rythme et nous avons continué à augmenter l’avance. Dès qu’on a réalisé à quel point nos skis étaient bons et à quelle vitesse on se déplaçait, on s’est calmés et on a fait une course à un rythme très régulier. »

Sa 18e médaille sur l’ensemble de ses six Jeux paralympiques a peut-être été la performance la plus dominante de McKeever à ce jour.

« La plupart de nos journées durant l’année sont consacrées à faire le travail difficile. Ceci (la course aux Jeux paralympiques) en est la preuve – la concrétisation du travail », a déclaré McKeever. « Ces jours-là, on essaie simplement de faire de notre mieux, mais la réalité du sport est qu’on peut avoir sa meilleure journée mais parfois perdre quand même. Si c’est le cas, c’est que quelqu’un d’autre était simplement meilleur.

« On ne peut jamais prédire où on va finir. On essaie juste d’avoir une très bonne journée, et de dire que c’était le mieux qu’on pouvait faire, et aujourd’hui on l’a fait. »

Pour la première fois en huit courses, le Canadien Mark Arendz n’est pas monté sur le podium paralympique après avoir terminé quatrième de l’épreuve de 20km debout. Le résident de Hartsville, à l’Île-du-Prince-Édouard, a affiché un temps de 54:43,9.

« J’ai fait tout ce que je pouvais. J’ai pris un peu de retard au départ, mais je n’ai pas pu rattraper mon retard sur la longue distance », a déclaré Arendz. « Je suis assez fort en classique. Les gars dans la salle de fartage m’ont donné de bons skis. Je n’ai simplement pas pu le convertir en podium aujourd’hui. »

Le Japonais Taiki Kawayoke a remporté la classification avec un temps de 52:52,8. Le Chinois Jiayun Cai a pris la deuxième place en 54:27,7, tandis que Mingyang Qiu a remporté la médaille de bronze en 54:29,7.

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