Courir sans compromis : le parcours d’Emma Archibald vers l’appartenance

Le parcours d’Emma Archibald vers le ski para nordique a commencé plus tard que celui de la plupart des athlètes, mais ce qu’elle y a trouvé vaut bien plus que des podiums : elle y a trouvé un endroit où elle peut être elle-même. « Je ne me suis pas mise au ski pour prouver quelque chose, raconte Emma. Je voulais simplement trouver un endroit où je n’aurais pas à compromettre qui je suis. »

Originaire de la Nouvelle-Écosse, Emma et ses deux jeunes sœurs ont pratiqué à peu près tous les sports possibles. « Entre les trois, je pense qu’on a tout essayé… soccer, basketball, hockey, volleyball, athlétisme, cross-country. » Sa famille a toujours été très active, et ses parents l’ont encouragée à explorer toutes les disciplines et à trouver des façons de participer. « Ma mère vient d’un petit village en Ontario et elle a pratiqué à peu près tous les sports, souvent avec succès. Mon père était gardien de but au hockey. Ils ont toujours adoré bouger et c’est encore le cas aujourd’hui. »

Cet encouragement à tout essayer et à poursuivre ses objectifs a façonné la mentalité d’Emma dès son jeune âge. « J’essayais toujours que ça paraisse moins, dit-elle, en parlant de ses adaptations physiques. Que ce soit pour m’intégrer ou simplement pour m’adapter, j’étais toujours déterminée. Je voyais quelque chose que je voulais faire et je trouvais une façon d’y arriver. »

Cette détermination l’a éventuellement menée vers le parasport. En 2019, elle a participé à un événement Paralympic Search à Halifax. « C’est ma mère qui l’a vu passer sur Facebook, se souvient-elle. » Après une série de tests physiques, le ski de fond s’est imposé comme l’un des sports où elle pourrait exceller. « À ce moment-là, je faisais de la course cross-country, donc je me suis dit que c’était un peu la même chose… mais sur la neige! Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, mais je voulais l’essayer. »

Parmi les entraîneurs présents se trouvait Mark Arendz, déjà une icône du parasport canadien.
« Je me souviens l’avoir rencontré et trouvé ça incroyable de parler à un médaillé paralympique. C’est en partie ce qui m’a donné envie d’essayer le ski de fond para nordique. »

« Je suis tout de suite tombée en amour avec le sport – avec les gens et le défi que ça représentait, raconte-t-elle. C’était difficile au début, mais c’était un défi différent. »
Ce qui rendait le ski para nordique unique, c’est la façon dont le sport l’accueillait telle qu’elle est.
« Ce que le parasport m’a apporté, c’est la possibilité d’arrêter de forcer les choses, explique-t-elle. Tu n’as pas besoin d’essayer d’entrer dans un moule. Le système est déjà inclusif. Tu fais ce que tu as à faire. »

Plutôt que d’adapter le ski pour qu’elle puisse utiliser des bâtons, le sport offre simplement une catégorie où elle peut concourir sans bâtons.

Cette attitude – chercher des solutions plutôt que des excuses – a contribué à forger son optimisme légendaire. « J’ai eu des saisons difficiles, dit-elle. Parfois, je ne savais pas ce qui s’en venait ou si je faisais les bons choix. Mais j’ai compris que l’optimisme, ça se construit. Ce n’est pas faire semblant que tout va bien, c’est croire que les choses peuvent s’améliorer. »

Le parcours d’Emma, de la Nouvelle-Écosse jusqu’au circuit de la Coupe du monde, a été rapide et rempli d’étapes marquantes.

Après avoir rejoint l’équipe de ski de fond de l’Université d’Ottawa, elle a été invitée à un camp de développement de Nordiq Canada à Canmore. Sa carrière a décollé à partir de là. Dès sa première saison, elle a remporté la médaille de bronze au classement général de la Coupe du monde, ce qui lui a valu une place sur l’Équipe nationale.

La saison dernière, elle a participé à ses premiers Championnats du monde de ski de fond paralympique et poursuit toujours son objectif de décrocher un podium individuel en Coupe du monde.

Alors qu’elle se prépare pour une année paralympique, Emma garde le cap sur sa progression. « Chaque année, je veux juste devenir meilleure, explique-t-elle. Maintenant que j’ai deux saisons de Coupe du monde derrière moi, je comprends ce qu’il faut pour performer à ce niveau. »

Mais au-delà du désir de s’améliorer et de viser les podiums, il y a surtout l’émotion de représenter toutes les personnes qui l’ont soutenue sur son chemin.

« Je pense que ce sera très émotif, dit-elle à propos de la possibilité de participer aux Jeux paralympiques. Juste de penser à toutes les personnes qui m’ont aidée à me rendre là. Même simplement d’avoir trouvé un sport que j’aime, tout ça va se rejoindre d’une belle façon. »

Emma court pour sa famille, qui l’a toujours encouragée à essayer et à ne jamais se limiter. Elle court pour ses amis, qui s’entraînent avec elle, la poussent à se dépasser et célèbrent ses réussites. Elle court pour sa sœur, qu’elle a vue représenter le Canada au soccer — et qui, maintenant, la regarde faire de même. « Ce sont les gens qui me motivent, dit Emma. Ils m’ont toujours poussée et continuent de me soutenir. »

Des histoires comme celle d’Emma nous rappellent la puissance de la communauté. Derrière chaque athlète qui porte la feuille d’érable, il y a des coéquipiers, des entraîneurs, des familles et des supporteurs qui l’amènent sur la ligne de départ et la portent plus loin. À l’approche de cette année paralympique, notre mission est claire : qu’aucun athlète n’ait à payer pour représenter le Canada. Faites partie de cette communauté en soutenant des athlètes comme Emma en donnant au Fonds Parcours vers le podium. Votre don les aide à s’entraîner, à compétitionner et à poursuivre leurs rêves paralympiques sans barrières financières.

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