Un salut pour la communauté des entraîneurs de Nordiq Canada : #MerciCoach

20 Sep, 2021

« C’est ce que tu apprends lorsque tu sais tout qui compte. »

        — John Wooden

 

Le légendaire Magicien de Westwood, l’homme qui a mené les Bruins de UCLA à 10 championnats NCAA de basketball masculin en douze ans, reste une figure iconique qui traverse les âges et les disciplines sportives.

Le message de Wooden sur la volonté de considérer des idées nouvelles, peu importe le niveau d’expérience ou le succès d’une personne, cette capacité à s’ajuster et à essayer, reste une leçon essentielle pour les entraîneurs de partout.

Stephen Novosad l’a certainement compris.

« Je n’ai jamais arrêté d’avoir des mentors, » dit le gérant du cheminement des entraîneurs de Nordiq Canada.

« En progressant, je trouve que je deviens plus ouvert aux suggestions. »

« Au début, j’étais plutôt fier, un peu imbu de moi-même. Je suis heureux de dire que j’ai développé mon humilité maintenant. »

« Non seulement j’y suis plus ouvert, je le recherche activement. »

« C’est un processus merveilleux. »

Jamais satisfait. Toujours curieux. Toujours en évolution, chercher des nouvelles façons de créer des liens avec les athlètes tout en élevant le sport.

« Encore récemment, quelqu’un m’a tellement secoué en tant qu’entraîneur, cette personne m’a révélé un angle mort, au point où je lui ai demandé d’être mon mentor pour la prochaine année. »

Pour le moment, il garde poliment le secret sur l’identité de son bienfaiteur/mentor, qui est impliqué dans un autre sport que le ski de fond.

« Je suis heureux de prendre les idées qui viennent de partout. Je le fais tout le temps. J’ai des amis en athlétisme qui m’inspirent beaucoup, et en vélo de montagne également. Je dois avouer que les sports d’équipe m’intéressent moins. Cela étant dit, j’ai des très bons amis qui pratiquent des sports d’équipe et nous échangeons tout le temps. »

« La personne dont je parlais plus haut a été totalement, complètement honnête avec moi. »

« Avec une candeur totale.

On a parlé longuement de l’entraînement. C’était fascinant. On m’a dit : “Écoute, tu sais ce que tu fais, mais pour être honnête, je n’ai pas été impressionné. Impressionne-moi.” »

« Cette personne m’a dit de m’éloigner de la doctrine. Je me suis toujours enorgueilli de mon niveau de créativité, d’innovation, mais ce que je ne réalisais pas, c’est que j’étais quand même, probablement inconsciemment, prisonnier de la norme. »

« Cette personne m’a mis au défi de sortir de ce cadre, de créer un environnement plus efficace où ça arrive naturellement. »

« J’ai été complètement surpris et ça m’a ravi. »

Ce message sur la souplesse en entraînement dans un milieu athlétique en constante évolution est surtout important pendant la Semaine nationale des entraîneurs au Canada, qui a lieu du 18 au 26 septembre. #MerciCoach.

Novosad dirige le développement et la prestation du contenu d’entraînement de Nordiq Canada en aidant à la révision et au développement de la matrice de développement des athlètes et du modèle de compétition.

« J’aime penser que je suis très passionné par ce que je fais, » dit-il.

Maintenant dans sa quatrième année à son poste au sein de Nordiq Canada, le natif de Val David, au Québec, est en entraîneur de carrière, un homme qui a chaussé sa première paire de skis à 14 ans lors d’une sortie scolaire et qui a bâti sa carrière en enseignant, en guidant et en dirigeant.

Avec ses années comme coordonnateur technique avec Ski de fond Québec, entraîneur avec le club de ski Fondeurs Laurentides ou, avant le changement de marque, membre du comité de haute performance du ski de fond canadien, il a accumulé des connaissances pour faire avancer le ski de fond au Canada.

« Évidemment, la meilleure partie de mon travail est de rencontrer les entraîneurs et les athlètes individuellement, » explique Novosad. « Apprendre à connaître ces personnes. Les relations individuelles sont tellement, tellementimportantes. »

« La pire chose à propos de mon travail? Je ne dirais pas que c’est l’administration. Ça serait trop banal. Mon plus grand défi a été de regarder dans le rétroviseur : voir tout ce que j’ai fait dans le passé qui n’a pas marché. Il y a plusieurs choses auxquelles je repense en me disant “Oh non!” »

« Je dois me dire que ça fait partir du processus. Comment devenir meilleur à mon travail? Comment avoir des meilleures interactions? »

« C’est en continu. Et honnêtement, une des raisons pourquoi je fais ce que je fais, pourquoi tous les entraîneurs le font, est parce que c’est tellement plaisant. »

« Je suis bon pour développer les gens. On pourrait croire que je manque de modestie, mais je suis rendu à un point dans la vie où je suis assez vieux et assez confiant pour dire : “Oui. Je me reconnais là-dedans.” »

« Est-ce que j’ai des défauts? Ouf. Bien sûr que j’en ai. Plusieurs. On ne sait jamais d’où ou de qui on peut apprendre quelque chose de nouveau. Mais si je peux continuer à bâtir quelque chose comme ça et utiliser mes forces, c’est parfait. »

« J’aime la juxtaposition, le grand tableau et les détails demandés par ce travail. J’aime rencontrer les gens individuellement, mais j’aime aussi la culture du ski. »

« Si je peux contribuer à améliorer le ski, le sport, cette évolution… oui. C’est un changement qui part de la base, et non du sommet. »

« C’est ce dans quoi je suis le plus impliqué. »

On dit souvent qu’en ne bougeant pas, on finit par être laissé derrière. Pire, dans le milieu ultra compétitif des entraîneurs de haute performance, ceux sous votre responsabilité le sont aussi.

L’adaptabilité est aussi essentielle que l’imputabilité.

« J’ai dévoué ma vie à l’enseignement, à l’entraînement et au développement, » dit Stephen Novosad. « Je suis ouvert aux idées. Tous les entraîneurs devraient l’être. Peu importe avec qui je travaille, j’essaie de trouver ce qu’ils amènent et j’essaie de trouver les meilleures façons de les aider à y arriver. »

Le Magicien de Westwood approuverait sans aucun doute.