Communiqué de presse

Ouvrir la saison olympique – les meilleurs skieurs canadiens sont prêts à ouvrir la Coupe du monde

25 Nov, 2021

Froid. Noir. Et brillant à sa façon.

Parfait pour ce qui les attend.

« Il n’y a pas beaucoup de soleil ici, dans le nord de la Finlande. Seulement quatre ou cinq heures par jour, mais il y a beaucoup de lumière pour s’entraîner en après-midi, » explique Antoine Cyr à Kuusamo, en Laponie.

« Le parcours est en excellent état. On ne peut vraiment pas se plaindre des conditions. »

« C’est ma première fois à Ruka. Jusqu’à présent, tout va bien. Le village est extraordinaire. On se sent comme dans le monde du père Noël. »

Comme s’il se préparer à déballer le cadeau unique d’une expérience olympique.

La saison de Coupe du monde de ski de fond de la FIS ouvre vendredi, comme de coutume, au somptueux Ruka-Kuusamo Ski Centre, une sorte de paradis hivernal, une version hollywoodienne des années 1940 recréée en vrai.

Portée par une série de performances dans le top 30 lors des compétitions majeures de la saison dernière, notamment une septième place de Cyr et Graham Ritchie au sprint en pas de patin par équipe aux Championnats du monde de ski 2021 de la FIS à Oberstdorf, en Allemagne, l’équipe nationale de ski de fond se lance pour une saison difficile.

« L’été est long. On est rendu au point où on se dit “On, on y va. J’en ai assez d’attendre,” » reconnaît Katherine Stewart-Jones, qui est en à sa septième année sur l’équipe nationale. « On est nerveux, mais en même temps, les derniers jours avant la compétition sont importants pour aller voir les parcours et avoir confiance, pour tester les skis. »

« L’équipe a vraiment eu une bonne saison l’année passée. Il y a eu plusieurs records personnels, beaucoup de points en Coupe du monde qu’on n’avait jamais eu avant. On veut en profiter. »

27.02.2021, Oberstdorf, Germany (GER):
Antoine Cyr (CAN) – FIS nordic world ski championships cross-country, skiathlon men, Oberstdorf (GER). www.nordicfocus.com. © Modica/NordicFocus. Every downloaded picture is fee-liable.

Le niveau de détermination grandissant incarne l’esprit de corps de l’équipe canadienne.

« On s’entraîne tellement en ski à roulettes en été, on dévoue notre vie au sport. C’est un honneur de revoir des bons amis, nos coéquipiers, les techniciens et tout le personnel, » dit Cyr. « On passe tellement de temps ensemble sur la route, on est comme une famille.

« Tout le monde est heureux d’être ici et on est prêt à commencer la saison. »

« Les dernières années ont été particulières depuis la retraite d’Alex (Harvey). On essaie de se rebâtir et on travaille vraiment fort pour avoir des bons résultats au plus haut niveau. Plus nos skieurs ont des opportunités à l’avenir, plus notre équipe va s’améliorer. Je crois que les prochaines années vont être vraiment excitantes. »

Stewart-Jones et Cyr ont été rejoints en Europe par Dahria Beatty, Cendrine Browne, Maya MacIsaac-Jones, Russell Kennedy, Graham Ritchie et, nouvelle recrue des rangs seniors après avoir remporté une médaille de bronze l’an dernier aux Championnats du monde juniors et un an après une médaille d’argent historique au relais avec Xavier McKeever, Tom Stephens et Remi Drolet, Olivier Léveillé.

« C’est une bonne façon de commencer la saison ensemble, en équipe, pour profiter de l’élan de nos succès, » commente Joel Jaques, gestionnaire de la haute performance de Nordiq Canada. « Si les athlètes ne performent pas au niveau qu’ils veulent, ils ont toute l’équipe derrière eux pour les amener au prochain niveau. »

« Même si on a eu des bons résultats l’an dernier en Coupe du monde, aux Championnats du monde et aux Championnats du monde juniors, je crois que certains de nos athlètes se sont ennuyés de ce départ, cette compétition pour faire monter l’excitation, ça va être très excitant. »

« Certains athlètes juniors, les Next Gen, ont fait une petite tournée en Finlande et en Suède et ça les aide à commencer du bon pied. C’est une année olympique, alors c’est une grosse année et on veut la motivation, la détermination, pour savoir qu’on est prêts pour les compétitions à venir. Il y a des nouveaux règlements sur le fart, alors c’est bon d’être ici pour s’y habituer. »

« Cinq de nos huit athlètes sont ici pour courser et les trois autres se préparent pour des compétitions la semaine prochaine à Lillehammer. C’est parfait. »

Après Ruka, la Coupe du monde se dirigera à Lillehammer, en Norvège, puis à Davos, en Suisse, et à Dresden, en Allemagne, avant le congé de Noël.

À l’horizon il y a, bien sûr, les Jeux olympiques d’hiver à Beijing qui commencent le 5 février au centre de saut à ski et de ski de fond à Zhangjiakou, à 200 km au nord de la capitale chinoise.

Les membres de l’équipe canadienne de ski de fond (qui compte provisoirement des places pour quatre femmes et trois hommes selon les classements internationaux) seront sélectionnés suite aux essais du 6 au 11 janvier au Canmore Nordic Centre.

Être aussi prêt que possible est la récompense qui intensifie l’importance des prochains arrêts de Coupe du monde.

« Les courses pour avoir ces places vont être serrées, » admet Cyr. « Ça va être vraiment difficile, mais c’est pour ça qu’on aime skier. »

« C’est sûr que je rêve aux Olympiques, j’y pense beaucoup. C’est tellement gros. Mais au final, les courses qu’on va faire en fin de semaine sont aussi difficiles que n’importe quelle course aux Olympiques. »

« Pour les courses, les fins de semaine de Coupe du monde sont toujours très intenses. Pour moi, c’est comme un cirque. Il y a tous les gros camions de fartage, les tests, tout le personnel autour de nous. C’est sûr que c’est bon de se voir aller aux Olympiques et de bien performer ici. »

« Personnellement, mon objectif principal pour la saison est d’arriver dans le top 10 à Beijing, » dit Stewart-Jones. « Aux Coupes du monde, je veux me retrouver régulièrement dans le top 20. Aux derniers Olympiques, je n’ai pas réussi à faire l’équipe. J’étais déçue, mais je savais aussi que je n’aurais pas bien performé là-bas à ce moment. Ça aurait été plus pour la participation, alors je me disais que pour les prochains je voulais être compétitive. »

02.03.2019, Seefeld, Austria (AUT):
Katherine Stewart-Jones (CAN) – FIS nordic world ski championships, cross-country, mass women, Seefeld (AUT). www.nordicfocus.com. © Modica/NordicFocus. Every downloaded picture is fee-liable.

« J’ai toujours voulu aller aux Olympiques, mais pas seulement pour participer. Je veux vraiment performer là-bas. »

Cet état d’esprit résumé la confiance grandissante de l’équipe canadienne.

« Ce sont des athlètes de haute performance, » dit Jaques. « C’est un travail très difficile, car après chaque course ils sont évalués et tous les jours ils

doivent accepter de performer sur demande. C’est bien de développer cette aptitude tôt dans la saison, maintenant, alors plus on va se rapprocher des Jeux, plus ils vont avoir eu de la pratique et ça vient un peu plus naturellement ensuite. »

« L’année dernière, on a eu deux fins de semaine de Coupe du monde avant d’arriver aux Championnats du monde. Les athlètes des Championnats du monde juniors n’ont rien eu de tout. Ils ont été directement aux championnats, sans temps de préparation. »

« Tous les athlètes ici ont quatre fins de semaine pour affiner leurs aptitudes avant d’aller aux Jeux, alors c’est vraiment important de profiter du haut calibre de compétition des Coupes du monde, de garder un peu de pression en sachant qu’il reste un mois ou deux pour travailler, pour être aussi prêt que possible. »

« C’est une autre grosse saison pour nous avec plusieurs gros noms. J’ai hâte de voir ce qui va arriver. »